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La Russie n'utilisera l'arme nucléaire qu'en cas de «menace existentielle», précise Dmitri Peskov

Alors qu’une journaliste de CNN lui demandait s'il était «confiant» ou «convaincu» que Vladimir Poutine n'aurait pas recours à l'arme nucléaire en Ukraine, Dmitri Peskov a rappelé qu’elle ne serait utilisée qu’en en cas de «menace existentielle».

Dans une interview sur la chaîne CNN International ce 22 mars, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a affirmé que la Russie n'utilisera l'arme nucléaire en Ukraine qu'en cas de «menace existentielle» contre la Russie.

«Nous avons une doctrine de sécurité intérieure, cela est public, vous pouvez y lire toutes les raisons pour l'utilisation des armes nucléaires. Et s'il s'agit d'une menace existentielle pour notre pays, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine», a-t-il déclaré. La journaliste de CNN International Christiane Amanpour demandait au porte-parole du Kremlin de préciser s'il était «confiant» ou «convaincu» que le président russe Vladimir Poutine n'aurait pas recours à l'arme nucléaire en Ukraine.

Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé, le 27 février, qu'il mettait en alerte la force de dissuasion de l'armée, une décision qui a suscité des inquiétudes à travers le monde, de nombreuses capitales y voyant une nouvelle escalade dans la foulée de l'intervention militaire en Ukraine débutée le 24 février, dénoncée comme une guerre d'invasion par les Occidentaux.

La semaine suivante, lors d'une conférence de presse en ligne, Sergueï Lavrov avait jugé que c'étaient les dirigeants occidentaux qui pensaient à l'éventualité d'une guerre nucléaire dans le cadre du conflit avec l'Ukraine, et non la Russie. «Il est clair pour tout le monde que la troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire. Mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans la tête des hommes politiques occidentaux qu’une guerre nucléaire est toujours présente, et non dans celle des Russes», avait déclaré le chef de la diplomatie russe.

«Prêtez [...] attention à ce qu’a dit [...] monsieur Biden, lorsqu’on lui a demandé s’il y avait une alternative aux sanctions actuelles [...], il a répondu que la seule alternative à ces sanctions était une troisième guerre mondiale», avait-il en outre relevé.