Ce 28 février, l'Elysée a annoncé dans un communiqué la tenue d'une échange entre Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine. Le président français aurait par ailleurs appelé Vladimir Poutine «à la demande» de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avec lequel il s'est entretenu «à plusieurs reprises ces dernières heures», a ajouté la présidence.
Selon la présidence française, le chef de l'Etat «a réitéré la demande de la communauté internationale de cessez l'offensive russe contre l'Ukraine». De même, toujours selon la présidence de la République, Vladimir Poutine aurait «confirmé sa volonté de s'engager» sur trois points clefs : «Un arrêt de toutes les frappes et attaques contre les civils et lieux de résidence ; une préservation de toutes les infrastructures civiles ; une sécurisation des axes routiers, en particulier la route du Sud de Kiev.»
Le communiqué précise également que les deux chefs d'Etat resteraient en contact «dans les jours qui viennent afin de prévenir l'aggravation de la situation».
Vladimir Poutine appelle à la prise en compte des «intérêts de sécurité légitimes de la Russie»
De son côté, «Vladimir Poutine a souligné qu'un tel règlement n'est possible que si les intérêts de sécurité légitimes de la Russie sont inconditionnellement pris en compte, y compris la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée, l'exécution des missions de démilitarisation et de dénazification de l'Etat ukrainien et la garantie de son statut neutre», a rapporté le Kremlin.
«Le président russe a accordé une attention particulière au fait que les forces armées russes ne menacent pas les civils et ne frappent pas les installations civiles. La menace vient des nationalistes ukrainiens qui utilisent la population civile en tant que bouclier humain, placent délibérément des systèmes d'armes de frappe dans les zones résidentielles et intensifient les bombardements des villes du Donbass», a ajouté le communiqué.
La France a pris la décision le 26 février de faire parvenir de l'équipement militaire en Ukraine, suivie par l'Allemagne, puis par l'Union européenne le 27 février. Le cinquième jour de l'intervention militaire russe menée en Ukraine, ce 28 février, est également celui du début des pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne. Celles-ci ont en effet débuté à 12h, heure de Paris.
Depuis plusieurs jours, l'Ukraine est le théâtre d'une offensive militaire russe présentée par Vladimir Poutine comme une opération de «démilitarisation et de dénazification» du pays, et qui fait suite à la reconnaissance par Moscou de l'indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Kiev et ses alliés y voient une guerre d'invasion, même si le président russe avait affirmé, lors de l'annonce de l'opération, qu'il ne planifiait pas d'«occupation» des territoires ukrainiens. L'opération militaire russe a fait l'objet de multiples condamnations sur la scène internationale et a mené à de nouvelles sanctions contre Moscou.