Dans la nuit du 24 au 25 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé une mobilisation militaire générale pour contrer l'opération militaire russe, lancée le matin même, selon un décret publié sur le site de la présidence ukrainienne. Selon le texte, la mesure concernera ceux soumis «à la conscription militaire et les réservistes» et s'appliquera sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes.
Les administrations locales, avec la participation d'entreprises et d'institutions de «tout type» devront assurer l'arrivée des personnes mobilisées et des véhicules réquisitionnées à des points de rassemblement et des bases militaires, selon le décret.
Dans la nuit du 24 au 25 février également, Volodymyr Zelensky a déclaré, dans une adresse vidéo publiée sur le compte de la présidence ukrainienne : «Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l'Ukraine la garantie d'une adhésion à l'OTAN ? Tout le monde a peur.» Les Etats-Unis en particulier, par la voix de leur président Joe Biden, ont fait savoir que les troupes américaines envoyées en Europe n'y allaient pas pour combattre en Ukraine, «mais pour défendre nos alliés de l'OTAN et rassurer ces alliés de l'est».
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé tôt le 24 février une opération militaire en Ukraine, qui vise selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, mais aussi à «démilitariser et dénazifier l’Ukraine». Cette opération a été dénoncée comme une guerre d'invasion notamment par la Turquie et les pays occidentaux, dont certains ont déjà annoncé de nouvelles sanctions.