Gabriel Shipton, le frère de Julian Assange, a déclaré le 8 février à The Hill qu'il avait recueilli 47 millions de dollars (soit plus de 41 millions d'euros) grâce aux nouvelles technologies afin d'aider à la libération du fondateur de WikiLeaks, qui bataille actuellement contre son extradition vers les Etats-Unis.
Les gens devront prendre position sur cette question et ils devront faire pression sur Biden
Gabriel Shipton s'est exprimé en ces termes :«Nous avons vu des gens prendre vraiment position sur cette question. La boule de neige est en train de se former et elle va continuer de se former [...] Les gens devront faire pression sur [le président des Etats-Unis Joe] Biden et l'administration Biden pour qu'ils abandonnent ces poursuites.» Il a également précisé que son frère avait été «encouragé par la quantité de soutien [...] dans le monde entier».
Une somme réunie grâce à la technologie NFT
Garbriel Shipton s'est associé à une «organisation autonome décentralisée» – un type de contrat intelligent fonctionnant grâce à un programme informatique et utilisant la technologie blockchain, selon la définition du Journal du Net – dénommée AssangeDAO, et à un artiste nommé Pak pour vendre une collection d'œuvres d'art numériques sous la forme de NFT. Les recettes collectées sont destinées au fonds de défense juridique de son frère. «C'est vraiment une façon d'utiliser cette plateforme, cet art, pour aller au cœur de cette affaire», a déclaré le producteur de cinéma.
Dans l'après-midi du 8 février, le compte Twitter de WikiLeaks annonçait que «près de 10 000 contributeurs [avaient] rejoint AssangeDAO et [avaient] collecté plus de 48,5 millions de dollars» (environ 42,5 millions d'euros).
Julian Assange est détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres depuis le 11 avril 2019. Le 10 décembre, à la suite d'un appel des Etats-Unis, la Haute cour de justice de Londres a annulé le refus d'extradition de Julian Assange prononcé 11 mois plus tôt par une juridiction inférieure. Le 24 janvier, la Haute cour de Londres a finalement autorisé le journaliste à faire appel.
Julian Assange va désormais déposer un recours devant la Cour suprême du Royaume-Uni. Il est poursuivi par les Etats-Unis pour avoir publié, à partir de 2010, des centaines de milliers de documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan, dont des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. S'il est extradé aux Etats-Unis, ce journaliste multi-primé risque une condamnation à 175 ans de prison.