L'ancien président étasunien Donald Trump a reproché à son successeur Joe Biden d'être «obsédé par la façon de protéger la frontière de l’Ukraine», tout en accusant son gouvernement de fermer les yeux sur la crise à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique.
«Tout le monde à Washington est obsédé par la façon de protéger la frontière de l'Ukraine, mais la frontière la plus importante du monde, en ce moment pour nous, n'est pas la frontière de l'Ukraine, c'est la frontière de l’Amérique», a déclaré Donald Trump à ses partisans lors d'un meeting de sa tournée «Save America», à Conroe au Texas, le 29 janvier.
Citant le nombre record de migrants illégaux atteignant la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, le 45e président américain a comparé cet afflux de personnes à une «invasion» qui menacerait la sécurité du pays. Il a poursuivi en affirmant que Joe Biden avait déjà «cédé» la frontière américaine, et que «maintenant, la planète entière s'y immisce comme si l'Amérique avait été vaincue sur le champ de bataille».
«Avant que nos dirigeants ne parlent de l'invasion d'autres pays, ils doivent arrêter l'invasion de ce pays», a ajouté Donald Trump, suggérant que les Etats-Unis devraient renforcer leurs troupes à leur frontière sud au lieu de déployer des soldats américains aux portes de la Russie.
L’ancien président des Etats-Unis s’est exprimé lors de ce rassemblement un jour seulement après que Joe Biden a déclaré aux médias que des troupes américaines seraient envoyées en Europe de l'Est «à court terme». En début de semaine, le Pentagone avait placé quelque 8 500 soldats en «alerte renforcée» en vue de les envoyer dans la région.
Bien que le Pentagone ait exclu la possibilité d’un engagement de l'armée étasunienne dans des «opérations de combat» en Ukraine, de hauts généraux américains ont dressé un tableau sombre des conséquences d'un éventuel conflit entre Kiev et Moscou, mettant en garde contre des conséquences «horribles» et des «pertes importantes», même si la Russie a toujours nié d’avoir l'intention d'envahir son voisin.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a également cherché à tempérer les informations faisant état d'une invasion «imminente» de l'Ukraine par la Russie, implorant les médias et les politiciens occidentaux de cesser de semer la panique.