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Ukraine : les USA envisagent la fourniture de «volumes additionnels de gaz naturel» à l’Europe

Les Etats-Unis et l'UE ont affirmé dans une déclaration qu'ils travaillaient à la fourniture de «volumes additionnels de gaz naturel» pour l'Europe, afin de faire face, entre autres, à un contrecoup d'une éventuelle «invasion russe de l'Ukraine.»

Face à la montée des tensions entre les pays occidentaux et la Russie, «les Etats-Unis et l'Union européenne travaillent conjointement à assurer un approvisionnement continu, suffisant et ponctuel de gaz naturel à l'UE depuis diverses sources à travers la planète pour éviter des chocs d'approvisionnement, y compris ceux qui pourraient résulter d'une nouvelle invasion russe de l'Ukraine», ont affirmé le président américain, Joe Biden, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans une déclaration commune datée du 28 janvier.

«Les Etats-Unis sont déjà le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié à l'UE. Nous collaborons avec des gouvernements et des opérateurs de marché en vue de l'approvisionnement de volumes additionnels de gaz naturel à l'Europe depuis diverses sources à travers la planète», ajoutent-ils.

Une offensive contre l'Ukraine démentie par Moscou

Les Occidentaux accusent Moscou de préparer une offensive contre le pays voisin ce que Moscou dément catégoriquement. La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liées à l'extension de l'OTAN vers l'est et à la perspective de livraisons d'armements offensifs à l'Ukraine, pays frontalier. Dans ce contexte, Moscou a proposé à Washington et à l'OTAN des traités prévoyant un renoncement de l'Alliance atlantique à tout élargissement à l'est et un retour à l'architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide.

Les pays occidentaux menacent la Russie de sanctions sans précédent si le président Vladimir Poutine passait à l'acte. Washington a notamment soutenu que le gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, achevé mais pas encore opérationnel, ne serait pas activé en cas d'attaque.

Dans ce cas de figure, Américains et Européens redoutent toutefois que le Kremlin, en représailles, réduise drastiquement sa fourniture d'hydrocarbures à l'Europe, vitale pour de nombreux pays.