Une vidéo d'un drone visant Donald Trump publiée sur le site du dirigeant iranien Khamenei (VIDEO)
Publiée le 12 janvier, la vidéo montre l'ancien président américain Donald Trump sur le terrain de golf de Mar-a-Lago, pris pour cible dans une attaque de drone pour venger l'assassinat du général Qassem Soleimani en Irak, en janvier 2020.
«La vengeance est définitive» : c'est le titre d'une courte vidéo, publiée le 12 janvier sur le site du dirigeant iranien Ali Khamenei, qui montre l'ancien président américain Donald Trump sur son terrain de golf à Mar-a-Lago (Floride), en compagnie de l'ex-secrétaire d'Etat Mike Pompeo. Ce dernier consulte son téléphone, sur lequel figure un message très clair : «L'assassin de Soleimani et celui qui a donné l'ordre en paieront le prix», les deux hommes étant ensuite pris pour cible par un opérateur agissant à distance.
https://t.co/CrLpUB1Uvr publishes "one of selected works in Hero Campaign”
— Sobhan Hassanvand 📰 سبحان حسنوند (@Hassanvand) January 13, 2022
Named “Revenge Is Definite,” animation shows former U.S. Secretary of State Pompeo & President Trump being targeted by LAW and drone while playing golf at Mar-a-Lago referred to as "Trump's House" pic.twitter.com/zHS3ktGYKZ
Le clip de deux minutes a remporté un concours organisé en l'honneur du général iranien Qassem Soleimani, proche d'Ali Khamenei, assassiné en Irak par un drone sur ordre de Donald Trump le 3 janvier 2020. La mort du général a d'ailleurs été commémorée par des milliers de manifestants, à Bagdad et à Téhéran. Des drapeaux américains et israéliens ont été brûlés à cette occasion dans la capitale iranienne, tandis que des médias israéliens étaient la cible de piratages.
Ce n'est pas la première fois qu'un contenu de ce type est publié : un compte Twitter lié à l'ayatollah Ali Khamenei avait déjà été suspendu, début 2021, après la publication de l'image de l'ombre d'un drone planant au-dessus de Donald Trump, toujours en train de jouer au golf. La nouvelle vidéo s'inscrit dans un contexte de tensions renouvelées entre les Etats-Unis et l'Iran : le 8 janvier, Téhéran a ajouté plus de cinquante citoyens américains à une liste de personnes accusées d'avoir participé, d'une manière ou d'une autre, à l'élimination du général Soleimani. Parmi ces noms se trouvent notamment le chef d'état-major américain Mark Milley, et l'ancienne représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley. «Si l'Iran venait à attaquer n'importe lequel de nos citoyens, dont l'une des 52 personnes nommées hier, il ferait face à de graves conséquences», avait déclaré en retour le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. «Les Etats-Unis d'Amérique protégeront et défendront leurs citoyens. Cela inclut ceux servant actuellement les Etats-Unis, et ceux ayant servi par le passé», avait-il précisé. Le 31 décembre, le ministère iranien des Affaires étrangères avait déclaré que l'administration Biden avait hérité de la responsabilité de «l'attaque terroriste qui a été orchestrée et menée de manière organisée» par l'administration Trump.