Cela revient désormais comme un leitmotiv : l’Italie va imposer de nouvelles restrictions sanitaires en réaction à la reprise épidémique liée au variant Omicron. Une décision prise après deux heures de réunion du comité de pilotage pour faire le point sur la situation épidémiologique, a rapporté La Repubblica le 23 décembre.
Le port obligatoire du masque à l’extérieur fait notamment partie de ces mesures. Le président du Conseil Mario Draghi souhaite d’ailleurs imposer en particulier les masques respiratoires FFP2 dans les lieux qui accueillent du public, notamment les théâtres, les cinémas, les transports (trains, avions, ferries, mais aussi bus, tramways et métros et tous les transports publics locaux) et lors de manifestations sportives.
Autre mesure concernant ces lieux : la consommation de nourriture et de boissons à l'intérieur sera interdite. En outre, jusqu'au 31 janvier, les événements et les fêtes impliquant des rassemblements en plein air sont interdits.
L'hypothèse de demander, en plus du super green pass, un test négatif pour ceux qui n’auraient pas encore pris leur troisième dose pour passer une soirée dans une discothèque, dans une salle de danse ou lors d'une fête organisée entre le 28 et le 31 décembre est également envisagée. Par ailleurs, toutes les activités qui jusqu’ici n’exigeaient qu’un test négatif pourraient dorénavant nécessiter la détention du super green pass, à l'exclusion des centres éducatifs pour enfants.
Le gouvernement italien prévoit en outre de réduire la durée de validité du green pass à six mois au lieu de neuf actuellement, à compter du 1er février 2022. Par arrêté du ministre italien de la Santé, le délai minimum pour l'administration de la troisième dose sera réduit de 5 à 4 mois après la fin du cycle de primovaccination, mais cela doit encore attendre le feu vert de l'Agence italienne des médicaments.
Après le personnel de la santé et de l'éducation, la police et les forces armées, l'extension de la vaccination obligatoire à d'autres catégories de travailleurs est également en discussion. «C'est une mesure qui reste toujours en arrière-plan. Cela n'a jamais été exclu», a martelé Mario Draghi lors d'une conférence de presse le 22 décembre.
Selon un rapport publié le 23 décembre par l'Institut supérieur italien de la santé (ISS), le variant Omicron représente environ 28% des cas en Italie. «Même si les résultats sont encore préliminaires, l'estimation confirme la grande vitesse de diffusion de ce variant qui semble provoquer des foyers de contamination très étendus en peu de temps et s'apprête à devenir rapidement le variant prédominant, comme c'est déjà le cas dans plusieurs autres pays européens», a commenté le président de l'ISS Silvio Brusaferro, cité dans un communiqué.
Toutefois, selon deux études menées en Grande-Bretagne et publiées le 22 décembre – confirmant une tendance d'abord observée en Afrique du Sud –, les infections au variant Omicron seraient nettement moins susceptibles de provoquer des hospitalisations par comparaison avec le variant Delta.