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Paris avertit Moscou de «conséquences stratégiques et massives» en cas d'«atteinte» à l'Ukraine

A la suite des Etats-Unis, la France a menacé la Russie de mesures fortes en cas de «nouvelle atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine». Cette dernière est actuellement au cœur de tensions entre Washington et Moscou.

«Des messages fermes ont été passés à la Russie sur les conséquences stratégiques et massives qu'aurait une nouvelle atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», a fait savoir ce 8 décembre le ministère français des Affaires étrangères. «Nous suivons avec la plus grande attention la situation autour de l'Ukraine. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont exprimé leur détermination à ce que sa souveraineté soit respectée», a ajouté la même source.

Le diplomatie française indique sur son site que ces propos ont été formulés en réponse à la question de presse suivante : «Considérez-vous, comme Washington, que le gazoduc Nord Stream 2 doit être utilisé comme levier pour dissuader la Russie d’envahir l’Ukraine ?»

Ces menaces françaises font écho à celles formulées par les Etats-Unis, qui se disent prêts à prendre des sanctions draconiennes envers la Russie si celle-ci venait à s'en prendre à son voisin ukrainien. Lors d'un entretien par visioconférence avec son homologue russe Vladimir Poutine le 7 décembre, Joe Biden avait «fait savoir» que Moscou s'exposerait à de «fortes sanctions, entre autres économiques», en cas d'«escalade militaire» autour de l'Ukraine, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Moscou balaie depuis plusieurs semaines les rumeurs sur une invasion de l'Ukraine

Ces dernière semaines, la Russie a balayé à plusieurs reprises les rumeurs sur des préparatifs d'invasion de l'Ukraine, tout en rappelant qu'elle prenait des «mesures pour assurer [sa] sécurité si nécessaire». La Russie a en outre fait part de ses propres inquiétudes concernant des manœuvres de navires militaires américaines en mer Noire, mer bordant les territoires russe et ukrainien.

Pour avancer sur la voie de la désescalade autour de l'Ukraine, Moscou formule certaines exigences, dont celle d'un engagement de Kiev à ne pas rejoindre l'OTAN et cherche plus généralement à obtenir un accord bloquant l'extension de l'Alliance militaire à l'Est. Or pour l'instant, ni Kiev, ni Washington n'entendent prendre un tel engagement, même si la procédure d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance militaire occidentale, officiellement ouverte, piétine.