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Mexique : un membre du gouvernement juge «disproportionnée» l'angoisse face au variant Omicron

Un des membres du gouvernement mexicain a estimé le 27 novembre que les réactions autour de l'apparition du variant Omicron étaient disproportionnées. Selon lui, le durcissement des restrictions sanitaires serait à ce titre superflu.

L'angoisse mondiale face au nouveau variant du coronavirus Omicron est «disproportionnée» et les fermetures des frontières sont «peu utiles», a estimé un responsable gouvernemental de la santé publique au Mexique, médecin de formation.

«L'information diffusée sur les risques du nouveau variant est disproportionnée par rapport à ce que montrent les preuves scientifiques qui existent», a déclaré le sous-secrétaire d'Etat à la Prévention et la promotion de la Santé, Hugo Lopez-Gatell Ramirez, docteur en épidémiologie.

«On n'a pas prouvé qu'il était plus virulent ni qu'il échappait à la réponse immunitaire induite par les vaccins», a-t-il ajouté sur son compte Twitter dans la soirée du 27 novembre. «Les restrictions de voyages ou les fermetures de frontières sont des mesures peu utiles : elles affectent l'économie et le bien-être des peuples», a poursuivi ce membre du gouvernement du président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador.

Aucun cas d'infection par le variant Omicron détecté au Mexique

Aucun cas du nouveau variant n'a été repéré au Mexique, le quatrième pays le plus touché par la pandémie en nombre absolu de morts (293 859, pour près de 3,9 millions de cas). Au total la moitié des 128 millions de Mexicains sont complètement vaccinés. Grâce à la vaccination, la 15e économie mondiale a repris une vie normale avec des rassemblements massifs (ce week-end marathon de Mexico et Foire internationale du livre de Guadalajara, où le port du masque est obligatoire). Des experts redoutent un rebond de l'épidémie après les fêtes de fin d'année.

Omicron continuait le 28 novembre à se propager dans le monde entier, notamment aux Pays-Bas où 13 cas ont été détectés, semant l'inquiétude et poussant Israël à fermer ses frontières aux ressortissants étrangers. L'arrivée de ce variant a été jugée «préoccupante» le 26 novembre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires suggèrent qu'Omicron fait courir «un risque accru de réinfection» par rapport aux autres variants dont le Delta, dominant et déjà très contagieux.