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Selon l'Association des médecins sud-africains, le variant Omicron cause une «maladie bénigne»

Muscles endoloris, fatigue et légère toux : le variant Omicron détecté en Afrique du Sud n'est à ce stade qu'une «maladie bénigne», selon l'Association des médecins sud-africains, qui s'interroge sur le «battage médiatique» qui a suivi sa découverte.

Alors que de sévères mesures restrictives commencent à être mises en place dans certains pays – comme en France – à la suite de la découverte du variant Omicron en Afrique du Sud, Angelique Coetzee, présidente de l'Association médicale sud-africaine, a tenu à relativiser sa dangerosité à ce stade. 

«Il s'agit d'une maladie bénigne dont les symptômes sont des muscles endoloris et de la fatigue pendant un jour ou deux, durant lesquels on ne sent pas bien. Jusqu'à présent, nous avons constaté que les personnes infectées ne souffrent pas de perte de goût ou d'odorat. Elles peuvent avoir une légère toux. Il n'y a pas de symptômes proéminents. Parmi les personnes infectées, certaines sont actuellement traitées à domicile», a ainsi déclaré Angelique Coetzee, interrogée par Sputnik News.

La responsable a également fait savoir que les hôpitaux sud-africains n'ont pas été surchargés par les patients atteints par le variant Omicron, soulignant par ailleurs qu'il était nécessaire d'attendre de voir l'évolution des patients pour déterminer son réel niveau de menace : «Oui, la maladie est transmissible, mais pour l'instant, en tant que médecins, nous ne savons pas pourquoi il y a un tel battage médiatique, car nous sommes toujours en train d'étudier la question. Nous ne le saurons qu'après deux ou trois semaines, car certains patients ont été admis et ce sont des jeunes âgés de 40 ans ou moins.»

Ce que craint en revanche Angélique Coetzee, c’est que le variant ne frappe plus durement des personnes âgées non-vaccinées, et/ou des personnes souffrant de diabète ou de maladies cardiaques. Malgré tout, Angelique Coetzee a dans la foulée critiqué la décision de certains pays d'interdire les vols en provenance d'Afrique du Sud, la jugeant donc prématurée, car il n'y a pas assez d'informations sur le degré de dangerosité du variant. Après l'annonce de la découverte de cette nouvelle souche de Covid-19, les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, Israël, l'Australie ont restreint les voyages en provenance de plusieurs pays d'Afrique australe pour raisons sanitaires.

L'Organisation mondiale de la santé a qualifié le 26 novembre la nouvelle souche sud-africaine de préoccupante, car elle serait porteuse d'un nombre élevé de mutations qui la rendraient plus transmissible et plus dangereuse. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a noté le même jour qu'il existait «une incertitude considérable» concernant la «contagiosité», «l'efficacité des vaccins» ou encore «le risque de réinfection» du nouveau variant du coronavirus «Omicron».