International

Moscou : l'UE devrait «arrêter de considérer que la Russie est responsable de tous les maux»

«La Russie a intérêt à ce qu'enfin l'Europe revienne à la raison et arrête de considérer que la Russie est responsable de tous les maux», a réagi la présidence russe après des accusations occidentales autour de la Biélorussie et de l'Ukraine.

Ce 18 novembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que les responsables européens devaient cesser d'accuser la Russie de «tous les maux», sur fond de nouvelles tensions croissantes autour de la Biélorussie et de l'Ukraine.

Le diplomate s'est exprimé en ces termes lors d'un briefing : «La Russie a intérêt à ce qu'enfin l'Europe revienne à la raison et arrête de considérer que la Russie est responsable de tous les maux, et se tourne, au lieu de cela, vers les sources principales des problèmes qui étranglent l’Europe à l'heure actuelle.»

La Russie ne mène aucune guerre hybride

Au lendemain de la mise en garde destinée à Moscou du Premier ministre britannique Boris Johnson contre «tout aventurisme militaire» aux frontières polono-biélorusse et de l'Ukraine, Dmitri Peskov a constaté la multiplication en Grande-Bretagne de «publications [de presse] hystériques», ajoutant : «Malheureusement, les journalistes ne sont généralement pas très attachés à l’objectivité dans la couverture des événements, y compris en Europe centrale et de l’Est. Il faut donc les voir comme ça». «La Russie ne mène aucune guerre hybride, nous l’excluons tout à fait», s'est par ailleurs défendu le porte-parole de la présidence russe. L'OTAN, les Etats-Unis, la France et l'Allemagne ont récemment accusé Moscou d'un renforcement de ses troupes aux frontières orientales de l'Ukraine.

L'Ukraine négocie avec l'Occident l'achat d'armes «défensives»

Certains pays européens – Pologne en tête – accusent par ailleurs Moscou de jouer un rôle clé dans la crise des migrants à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, ce que le Kremlin réfute.

La Russie s'est d'ailleurs félicitée des contacts directs entre la Biélorussie et l'Union européenne. De son côté, Kiev a haussé le ton ce 18 novembre, en demandant notamment des livraisons d'armes à ses alliés occidentaux. «L'agressivité de la Russie s'est considérablement renforcée ces dernières semaines», a affirmé lors d'un point presse le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba. Dans ce contexte, Kiev négocie avec l'Occident la «conclusion d'accords sur des livraisons supplémentaires d'armes défensives pour notre pays».

Le président russe Vladimir Poutine doit s'exprimer dans l'après-midi de ce 18 novembre devant des responsables du ministère des Affaires étrangères, une intervention qui sera «détaillée», selon Dmitri Peskov.