Les autorités russes ont salué ce 17 novembre la mise en place de contacts directs entre responsables de l'Union européenne (UE) et de la Biélorussie pour tenter de régler la crise migratoire à la frontière entre ce pays et la Pologne.
Il est très important qu'un contact direct ait été établi
«Il y a un échange de points de vue sur la manière de résoudre [la situation et] il est très important qu'un contact direct ait été établi entre des représentants de l'UE et le pouvoir biélorusse», a commenté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après les discussions des derniers jours – notamment celle ayant eu lieu le 15 novembre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Une crise qui pourrait durer «des années», selon Varsovie
Le même jour, le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak a averti que la crise à la frontière biélorusse «pourrait durer des mois, voire des années», affirmant que les migrants avaient à nouveau «attaqué la frontière polonaise» pendant la nuit. «Les méthodes d'attaques à la frontière polonaise sont toujours les mêmes. De plus petits groupes de migrants ont également tenté de traverser la frontière à d'autres endroits», a déclaré le ministre à radio polonaise.
La veille, le 16 novembre, les forces de sécurité polonaises avaient fait usage de gaz lacrymogène et déployé des canons à eau pour repousser des migrants qui leur jetaient des pierres en tentant de traverser la frontière, limite orientale de l'UE. La police polonaise a annoncé que neuf fonctionnaires avaient été blessés lors de ces affrontements, de même qu'un garde-frontière et un soldat. Elle n'a pas en revanche communiqué de bilan du côté des migrants.
Originaires principalement du Moyen-Orient, quelques milliers de migrants campent toujours du côté biélorusse. L'Occident accuse Minsk d'avoir orchestré cette crise migratoire depuis l'été, ce que les autorités biélorusses démentent. Elles dénoncent de leur côté la force employée par la Pologne à l'encontre de ces réfugiés.