Etats-Unis : un informateur arrêté pour avoir menti sur la prétendue collusion entre Trump et Moscou
Le département américain de la Justice a annoncé l'arrestation d'un analyste russe qui fut l'une des sources d'un ancien espion britannique ayant compilé pendant la campagne de 2016 des informations non vérifiées liant Donald Trump au Kremlin.
Comme le rapporte l'AFP, le département américain de la Justice a fait savoir qu'il avait procédé à l'arrestation d'Igor Danchenko, 43 ans, inculpé pour faux témoignage dans l'affaire d'une présumée collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.
Interpellé dans la matinée du 4 novembre, cet ancien consultant en affaires russes au sein du think tank Brookings Institution devait être présenté dans la journée à une juge fédérale dans l'Etat de Virginie.
Igor Danchenko est aujourd'hui accusé d'avoir menti à des enquêteurs fédéraux à cinq reprises en 2017, au sujet «des sources de certaines informations qu'il a fournies» à l'ancien agent des services secrets britanniques Christopher Steele. Les poursuites le visant s'inscrivent dans le cadre d'une enquête menée par le procureur spécial John Durham, nommé à la fin du mandat de Donald Trump pour faire la lumière sur l'origine et la gestion par le FBI de «l'enquête russe».
Un narratif mis à mal après trois années d'intense relai médiatique
Christopher Steele est l'auteur d'un dossier dont l'objectif était de fournir des arguments appuyant la thèse d'une collusion entre Donald Trump et Moscou. Il a plus tard été conclu que le dossier en question ne contenait aucune information vérifiée, voire des assertions purement et simplement fausses.
Mandaté par le camp démocrate pendant la campagne pour l'élection américaine de 2016, Christopher Steele avait en effet compilé des renseignements bruts non vérifiés liant le candidat républicain à la Russie.
Son rapport, qui contenait des accusations salaces jamais confirmées et d'autres qui se sont avérées fausses, avait été publié par le site internet Buzzfeed dix jours avant l'investiture de Donald Trump en janvier 2017.
Initiées lors de la campagne présidentielle de 2016, les investigations tentaculaires sur une possible collusion entre le 45e président des Etats-Unis et la Russie ont toujours été dénoncées par le principal concerné comme une «chasse aux sorcières» orchestrée par ses adversaires.