Afghanistan : au moins 50 morts et 140 blessés dans un attentat visant une mosquée chiite à Kunduz
- Avec AFP
Un attentat suicide a eu lieu aux abords d'une mosquée chiite de la ville afghane de Kunduz, faisant, selon un bilan encore provisoire, au moins 50 morts et 140 blessés. Daesh a revendiqué l'attaque.
Une explosion est survenue le 8 octobre près d'une mosquée chiite de la ville de Kunduz, dans le nord-est de l'Afghanistan, à l'occasion de la grande prière hebdomadaire, ont fait savoir des témoins ainsi qu'un porte-parole Taliban à l'AFP, qui a précisé qu'il s'agissait d'un attentat suicide. Un bilan encore provisoire fait état d'au moins 50 morts et 140 blessés.
«Une explosion s'est produite à l'intérieur d'une mosquée à Kunduz province le vendredi après-midi. L'explosion a eu lieu pendant les prières du vendredi, ont confirmé des responsables locaux. Des témoins oculaires ont déclaré qu'au moins 50 personnes semblaient avoir été tuées ou blessées dans l'explosion», avait au préalable rapporté la télévision afghane Ariana News.
#Breaking- An explosion happened inside a mosque in #Kunduz province on Friday afternoon.
— Ariana News (@ArianaNews_) October 8, 2021
The blast took place during Friday prayers, local officials confirmed.
Eyewitnesses said at least 50 people appeared to have been killed or wounded in the blast.#ArianaNews#Afghanistanpic.twitter.com/CWx0h8YB2p
«Une énorme explosion à la mosquée chiite de la province afghane de Kunduz. Des dizaines de tués», a de son côté rapidement écrit le journal iranien Tehran Times, vidéo à l'appui.
#BREAKING
— Tehran Times (@TehranTimes79) October 8, 2021
A huge blast at Shiite Mosque in Afghan province of Kunduz. Dozens killed. pic.twitter.com/E72PYeQZhP
Qari Sayed Khosti, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, a confirmé à l'AFP qu'une explosion avait eu lieu à Kunduz, sans fournir aucun autre détail.
Attaques récurrentes contre les chiites
Daesh a revendiqué cet attentat suicide, selon un communiqué publié sur les chaînes Telegram de l'organisation. Celle-ci affirme qu'un de ses kamikazes avait «fait détoner sa veste explosive au milieu de la foule» de fidèles chiites rassemblés à la mosquée.
Dans un deuxième communiqué, le groupe terroriste a assuré que «l'auteur de l'attaque était un musulman ouïgour», une minorité que les «Taliban ont fait le vœu d'expulser» d'Afghanistan.
En Afghanistan, les chiites sont régulièrement la cible d'attentats, souvent menés par Daesh au Khorasan (Daesh-K), branche locale de Daesh. Cette explosion survient cinq jours après un attentat à la bombe contre une mosquée de Kaboul, qui avait fait au moins cinq morts et avait été revendiqué par Daesh. Il avait illustré la rivalité, et la haine tenace et réciproque opposant Daesh et les Taliban, deux groupes sunnites radicaux.
Daesh-K a revendiqué certaines des attaques les plus meurtrières commises ces dernières années en Afghanistan et au Pakistan. Notamment des attentats suicides dans des mosquées, des hôpitaux et dans d'autres lieux publics. Le groupe a, en particulier, ciblé des musulmans qu'il considère comme hérétiques, notamment les chiites de la minorité hazara. En août 2019, il avait ainsi revendiqué un attentat contre des chiites lors d'un mariage à Kaboul, qui avait fait 91 morts.