La police belge a bien utilisé le logiciel controversé de reconnaissance faciale de Clearview AI

La police belge a bien utilisé le logiciel controversé de reconnaissance faciale de Clearview AI© Jaspe Jacobs Source: AFP
La ministre belge de l'Intérieur Annelies Verlinden rencontre des policiers déployés dans le cadre du sommet de l'OTAN lors d'une visite à Bruxelles le 14 juin 2021. (Image d'illustration)
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Alors que la police niait avoir eu recours au logiciel de reconnaissance facial Clearview, la ministre belge de l'Intérieur vient de reconnaître son utilisation par deux détectives lors d'une réunion avec Europol, en dehors de tout cadre légal.

La ministre belge de l'Intérieur Annelies Verlinden a reconnu le 6 octobre que des policiers belges ont eu recours au logiciel de reconnaissance facial très controversé de la société américaine Clearview AI.

L'annonce de la ministre a eu lieu lors d'une commission parlementaire, sur base de conclusions délivrées par la police fédérale au COC, l'organe de contrôle institutionnel mandaté pour s’assurer que l’information policière est utilisée dans le cadre de la légalité, explique Le Soir. La ministre a rappelé que la police belge n'utilise ni n'a l'intention d'utiliser ce logiciel, le cadre juridique belge n'autorisant pas son exploitation. 

«La reconnaissance faciale est certes une piste intéressante à utiliser sur le long terme pour soutenir le fonctionnement de la police, mais cela n'est bien entendu possible qu'avec une base légale correcte afin que les éléments obtenus puissent être utilisés légalement, administrativement et judiciairement», a déclaré la ministre.

L'initiative illégale serait celle de deux détectives belges qui ont utilisé en octobre 2019 la licence d'essai de Clearview AI lors d'une réunion avec Europol d'un groupe de travail d'identification de victimes. La start-up Clearview AI propose en effet un système controversé qui permet d'identifier des personnes à partir d'une photo. L'image est comparée à une base de données de milliards de photos que l'entreprise a collectées via les réseaux sociaux tels que Facebook et LinkedIn.

L'affaire ne se limiterait pas aux deux détectives belges

La ministre Annelies Verlinden, qui a reçu diverses questions à ce sujet lors d'un débat d'actualité en commission de l'Intérieur de la Chambre le 6 octobre, a expliqué que les deux détectives belges incriminés ont pu, dans le cadre de la coopération internationale, échanger leurs expériences et leurs ressources lors de la rencontre d'Europol.

L'outil de Clearview AI aurait été présenté par le FBI lors de cette réunion et un nombre limité de consultations ont été menées avec le programme, avec des photos des détectives eux-mêmes et des photos de cas d'un autre pays qui ont fait l'objet d'une enquête par le groupe de travail. 

Le site Buzzfeed qui a pu accéder à la liste des utilisateurs du logiciel controversé affirme que le logiciel serait également utilisé en Belgique par des agences gouvernementales ou des services de police. La police belge aurait en fait effectué entre 101 et 500 perquisitions avec ce logiciel mais avait jusqu'ici toujours nié son utilisation. 

Dans un article publié le 25 août dernier, le site américain BuzzFeed dressait la liste de 88 organisations de maintien de l'ordre ayant eu recours à des degrés divers à la technologie controversée de reconnaissance faciale de Clearview AI. Ces organisations sont affiliées aux gouvernements de 24 pays hors Etats-Unis, dont la France. Les autorités françaises ont démenti l'usage de Clearview, alors que la CNIL et les institutions européennes sont en train d'étudier une possible violation du Règlement général sur la protection des données (RGPD) par ce logiciel.  

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