De violents affrontements entre antifascistes et Proud Boys secouent la ville de Portland (VIDEOS)
Des membres de l'organisation Proud Boys et des militants antifascistes se sont affrontés dans les rues de Portland le 22 août. Principalement avec des armes improvisées, mais des coups de feu ont aussi été tirés dans le centre-ville.
Dans les rues de Portland le 22 août, des membres des Proud Boys, une organisation issue de la droite conservatrice américaine, et des militants antifascistes se sont affrontés à l'aide d'armes improvisées : battes de baseball, pistolets de paintball, ou encore feux d'artifice.
300 manifestants s'étaient regroupées au parc Tom McCall Waterfront pour protester contre les rassemblements prévus par des groupes assimilés à la droite. Ces derniers avaient de leur côté décidé de déplacer leur événement dans un parking abandonné, mais les militants antifascistes les auraient alors suivi, et des échanges virulents puis des escarmouches s'en sont suivies, selon un récit des événement livré par le journal local, l'Oregonian.
Proud Boys hold rally in northeast Portland and according to witnesses on the scene a 'left-wing agitator' drove a white van into the rally and crashed. The individual was then bear maced and chased out of the parking lot, according to witnesses pic.twitter.com/lVX77qfbsB
— Jorge Ventura Media (@VenturaReport) August 22, 2021
Des coups de feu ont également été tirés dans le centre-ville. Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, un homme s'abritant derrière des poubelles fait ainsi feu en pleine la rue.
SHOTS FIRED! #Portlandpic.twitter.com/3DP8xRGw6v
— Mason Lake Media (@MasonLakePhoto) August 23, 2021
Aucune personne n'a été blessée, seuls des dégâts matériels sont à déplorer. Selon le New York Post, la police a rapidement interpellé le tireur présumé, qui n'a pas résisté à son arrestation. Il a été inculpé pour possession illégale d'une arme à feu et son utilisation illégale. Les autorités n'ont pas précisé si le suspect faisait partie d'un groupe de manifestants. Toutefois selon l'Oregonian, peu de temps avant la fusillade, le tireur présumé aurait déclaré à un journaliste que les militants de gauche étaient «les vrais fascistes».
1/ There are bullet sizes marks on both ends of the alley where the fire / return fire happened. pic.twitter.com/VDQs1DSvCW
— Sean Carmitchel (@ACatWithNews) August 23, 2021
La police s'est par ailleurs défendue de toute passivité dans un communiqué de presse publié dans l'après-midi du 22 août. Elle a reconnu être au courant de certaines «violences» et «destruction de biens» et a sollicité l'aide du public pour identifier les victimes et les auteurs.
«Les détectives examinent les preuves pour déterminer si des accusations peuvent être portées pour toute activité criminelle» peut-on lire dans le texte. «Ce n'est pas parce que les arrestations ne sont pas effectuées sur les lieux, lorsque les tensions sont élevées, que les gens ne seront pas inculpés de crimes plus tard», est-il également précisé.