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Les négociations concernant le nucléaire iranien ne reprendront pas avant le mois d'août

Téhéran a fait savoir que les négociations visant à sauvegarder l'accord de Vienne ne reprendraient pas avant le mois d'août et l'entrée en fonction du nouveau président Ebrahim Raïssi. Il doit prêter serment le 5 août.

Les négociations à Vienne pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 ne reprendront pas avant l'entrée en fonction du nouveau gouvernement à Téhéran en août, a confirmé le 17 juillet un haut responsable iranien.

«Nous sommes dans une période de transition [...] Par conséquent, les discussions de Vienne doivent évidemment attendre notre nouveau gouvernement», écrit sur Twitter Abbas Araghchi, vice-ministre des Affaires étrangères et chef de l'équipe des négociateurs iraniens. La sixième session de ces pourparlers s'est achevée fin juin et la date de la septième session n'a pas encore été fixée.

Un nouveau président

Vainqueur de l'élection présidentielle de juin, le conservateur religieux Ebrahim Raïssi doit prêter serment devant le Parlement le 5 août pour succéder à Hassan Rohani, dont l'élection en 2013 avait permis la conclusion deux ans plus tard d'un accord avec la communauté internationale après 12 années de crise autour de la question nucléaire iranienne.

Conclu à Vienne, ce pacte offre à Téhéran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le programme d'inspection le plus strict jamais mis sur pied par l'AIEA.

Mais l'accord a été torpillé en 2018 par la décision de l'ex-président des Etats-Unis Donald Trump de s'en retirer et de rétablir les sanctions américaines que le texte avait permis de lever. En riposte, l'Iran a renoncé progressivement depuis 2019 à la plupart de ses engagements restreignant ses activités nucléaires controversées.

Après l'accession de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, les discussions de Vienne visent à réintégrer les Etats-Unis à l'accord. La solution envisagée passe par la suspension des sanctions américaines dont Téhéran demande la levée, en échange d'un retour de l'Iran au respect strict de ses engagements.

Hassan Rohani, qui a promis plusieurs fois aux Iraniens d'obtenir la levée de ces sanctions avant la fin de son mandat, a laissé entendre le 14 juillet qu'il n'y arriverait pas et que les négociations ne seraient pas conclues avant la fin de son mandat. Il a également insinué que son gouvernement ne disposait pas de toute la latitude nécessaire pour mener ces discussions à leur terme.