«Ce sont les parties adverses qui doivent prendre leur décision» : dans un communiqué publié ce 25 juin, le porte-parole de la diplomatie iranienne Saïd Khatibzadeh a estimé que le sort de l'accord sur le nucléaire iranien était dans les mains de Paris et Washington.
Plus tôt à Paris, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian et son homologue américain Anthony Blinken avaient appelé Téhéran à prendre des décisions «difficiles» sans plus tarder pour permettre de sauver cet accord.
Conclu à Vienne en 2015, l'accord sur le nucléaire iranien offre à Téhéran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l'ONU.
Mais cet accord a été torpillé en 2018 par la décision de l'ex-président américain Donald Trump de s'en retirer et de rétablir les sanctions américaines. En riposte, l'Iran a renoncé à la plupart de ses engagements clefs contraignant ses activités nucléaires controversées.
A son arrivée à la Maison Blanche en janvier, l'actuel président américain Joe Biden a annoncé son intention de réintégrer l'accord de Vienne et des négociations ont repris en avril dans la capitale autrichienne.
Les Etats-Unis doivent prendre eux-mêmes la décision de revenir à l'accord et de lever les sanctions illégales
En visite à Paris, Anthony Blinken a déclaré qu'il serait «très difficile» pour les Etats-Unis de revenir dans l'accord si les négociations devaient s'éterniser. Jean-Yves Le Drian a pour sa part exhorté Téhéran à faire un pas décisif en faveur d'un sauvetage de l'accord. «Nous attendons des autorités iraniennes qu'elles prennent les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de conclure», a-t-il dit.
«La République islamique n'a jamais quitté» l'accord, et ce sont «les Etats-Unis qui doivent prendre eux-mêmes la décision d'y revenir et de lever les sanctions illégales» américaines contre l'Iran, a rétorqué Saïd Khatibzadeh.
«Notre position n'a pas changé depuis le début des discussions de Vienne. Nous exigeons la levée des sanctions américaines», a-t-il ajouté, rappelant que l'Iran voulait s'assurer que ces sanctions seraient effectivement levées avant de revenir pour sa part à ses engagements.