«Craignez-vous que quelqu'un que vous connaissez soit en train de devenir un extrémiste ?», c'est le nouveau message que Facebook propose désormais à certains utilisateurs aux Etats-Unis. D'autres se voient notifiés qu'ils ont peut-être été «exposés» à du «contenu extrémiste nocif». Les deux notifications incluant des liens pour «obtenir de l'aide». «D'autres personnes dans votre situation ont reçu un soutien confidentiel», assure Facebook.
Les groupes violents essaient de manipuler votre colère et votre déception
Ces nouvelles fonctionnalités font partie d'un test que le réseau social est en train de mettre place et qui découle d'une initiative visant à lutter contre l'extrémisme violent, a expliqué à CNN Andy Stone, un porte-parole de Facebook. Les captures d'écran de ces messages ont fait le tour des réseaux sociaux le 1er juillet.
«Ce test fait partie de notre travail plus large visant à évaluer les moyens de fournir des ressources et des soutiens aux personnes sur Facebook qui peuvent s'être engagées ou avoir été exposées à du contenu extrémiste, ou qui peuvent connaître quelqu'un qui est à risque», a assuré le porte-parole. «Nous travaillons en partenariat avec des ONG et des experts universitaires dans cet espace et espérons avoir plus à partager à l'avenir», a-t-il ajouté.
La nouvelle alerte redirige ensuite l'utilisateur vers une page d'assistance
Il a en outre expliqué que ces efforts faisaient partie de l'engagement envers l'Appel à l'action de Christchurch, une campagne impliquant les principales plateformes numériques pour lutter contre le «contenu extrémiste violent» en ligne qui a été lancée à la suite de l'attaque d'une mosquée en Nouvelle-Zélande 2019, qui avait été diffusée en direct sur Facebook. Attaque qui a causé la mort de 51 personnes et fait 49 blessés.
Après vous avoir proposé de «l'aide», la nouvelle alerte redirige ensuite l'utilisateur vers une page d'assistance. «Les groupes violents essaient de manipuler votre colère et votre déception», est-il expliqué, tout en assurant que «vous pouvez agir maintenant pour vous protéger et protéger les autres». Andy Stone explique que la société dirige notamment les utilisateurs vers diverses ressources, y compris Life after hate, une association qui se donne pour but d'aider les gens à quitter les mouvements violents d'extrême droite.
Le plus grand réseau social au monde subit la pression des législateurs et de certains groupes de défense des «droits civiques» pour lutter contre le discours «extrémiste» sur ses plateformes. Egalement régulièrement accusé de censure, le géant a promis à plusieurs reprises de faire mieux pour arrêter le flux de théories qu'il juge complotistes. Le conseil de surveillance indépendant de Facebook a même exhorté l'entreprise en mai à enquêter sur le rôle joué par sa plateforme dans les événements du Capitole du 6 janvier aux Etats-Unis, où des partisans du président américain Donald Trump avaient envahi le bâtiment.