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Emeute du Capitole : Facebook aurait transmis des messages privés au FBI

Selon Forbes, Facebook a transmis à la police fédérale des informations privées d'un de ses utilisateurs dans le cadre d'une enquête en lien avec l'intrusion de partisans de Donald Trump dans le Capitole de Washington le 6 janvier dernier.

Le 20 janvier, une plainte pénale à l'encontre d'un New-Yorkais ayant participé aux émeutes du Capitole du 6 janvier dernier aurait révélé la transmission par Facebook d'information privées (messages et adresses IP) au FBI. 

La procédure en cours à l'encontre de Christopher M. Kelly comporterait un mandat de perquisition de son compte Facebook, comme le révèle Forbes. La police fédérale américaine chercherait à obtenir les messages privés, l'adresse IP, le numéro de téléphone et l'adresse Gmail de Christopher M. Kelly, après avoir été informée que des photos du New-Yorkais prises lors des évènements du 6 janvier avaient été publiées sur le réseau social de Mark Zuckerberg.

Parmi les données qu'auraient fournies Facebook figureraient donc des messages privés avec d'autres utilisateurs : selon la plainte, Christopher M. Kelly aurait par exemple écrit, dans un message privé envoyé à un groupe de discussion le 6 janvier, «Gaz lacrymogène, la police [...] ils se dirigent tous vers le sous-sol», et peu après : «F**k ces serpents. Hors de NOTRE MAISON !». Plus tard, le 9 janvier, il aurait publié dans une discussion privée une photo de lui torse nu, brandissant un drapeau américain devant le Capitole, en indiquant au destinataire «c'est moi» et «mon frère l'a prise». 

L'historique des adresses IP qu'aurait fourni Facebook aurait également permis de montrer que Christopher M. Kelly avait voyagé le 6 janvier de de New York à Silver Spring, une ville située à 10km de Washington.

Toujours selon Forbes, rien n'indique à l'heure actuelle Christopher M. Kelly ait été arrêté, bien qu'un mandat d'arrêt ait été émis.

Facebook accusé d'avoir facilité l'organisation des émeutes du 6 janvier

Cette accusation de transmission d'informations privées de la part de Facebook intervient dans un contexte où le plus grand réseau social du monde est accusé d'avoir involontairement − via des comptes publics et privés − été utilisé par les participants aux événements du 6 janvier. 

La directrice de l'exploitation de Facebook, Sheryl Sandberg, avait défendu l'entreprise californienne en affirmant que ces manifestations avaient été en grande partie organisées sur des réseaux sociaux plus petits et marginaux, comme Parler et Gab. Il est apparu par la suite que de nombreux comptes Facebook avaient également été utilisés par les émeutiers, certains y ayant même publié des menaces violentes, indique également Forbes. Des publications qui ont permis au département de la Justice des Etats-Unis d'inculper de nombreuses personnes.

Une étude de l'Université George Washington mise à jour le 20 janvier indique que les réseaux sociaux ont été cités dans 78% des 92 plaintes pénales déposées dans le cadre des enquêtes sur les émeutes du Capitole diligentées par le DOJ. Parmi celles-ci, 38% de celles-ci comprenaient des messages publiés sur les réseau par un individu qui a ensuite été accusé.

Dès lendemain des violences survenues au Capitole, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg avait annoncé que les comptes Facebook et Instagram de Donald Trump étaient bloqués pour une durée indéterminée.