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Amazon accusé d'avoir encouragé le piratage de Parler, ce réseau social fréquenté par les pro-Trump

Hors service depuis qu'Amazon a décidé de lui couper l'accès à ses serveurs, le réseau social Parler accuse le géant du web d'avoir favorisé le piratage de ses centres de données.

Le réseau social Parler, qui a porté plainte contre Amazon Web Services (AWS) après que la firme de Jeff Bezos lui ait coupé l'accès à ses serveurs, accuse également le géant du web d'avoir favorisé le piratage de ses bases de données.

Dans un document juridique du 18 janvier cité par le Washington Times, Parler accuse AWS d'avoir délibérément laissé ouvert le système de noms de domaine «Amazon Route 53», ce qui aurait invité les pirates à s'en prendre aux centres de sauvegardes de données de Parler hébergés par AWS. 

Amazon a allumé une grande flèche au néon dirigeant les pirates vers les centres de sauvegarde de données de Parler

Une situation que le réseau social prisé des conservateurs et des soutiens de Donald Trump résume de la sorte dans le document : «AWS a pour ainsi dire allumé une grande flèche de néon dirigeant les pirates vers les centres de sauvegarde de données de Parler». «Les pirates ont compris le message et ont lancé une attaque de très grande envergure, 250 fois plus importante et 12 à 24 fois plus longue que la moyenne des attaques [de ce type]», affirme également Parler.

AWS a par la suite supprimé le lien Route 53, mais le mal était fait : «l'attaque facilitée par AWS» aurait clairement indiqué aux autres fournisseurs de services que s'ils hébergeaient Parler, ils seraient également victimes de piratages, toujours selon le Washington Times.

«AWS n'a pas seulement jeté Parler à l'eau sans pagaie – il l'a banni en amont du fleuve Columbia sans bateau et en s'assurant qu'aucun autre navire ne serait prêt à venir à la rescousse», a également déclaré Parler de façon pittoresque dans sa plainte.

Parler est hors service depuis le 11 janvier, date à laquelle Amazon a coupé l'accès du réseau social à ses serveurs, invoquant l'incapacité de ce dernier à modérer ses contenus – notamment les «appels à la violence», suite à l'intrusion au Capitole le 6 janvier. Parler était devenu le refuge de nombreux soutiens de Donald Trump, suite à leur bannissement de Facebook et de Twitter.