Istanbul : interdite, la Marche des fiertés a été dispersée par les forces de l'ordre
- Avec AFP
Des manifestants ont été interpellés ainsi qu'un journaliste de l'AFP lors de la Marche des fiertés organisée à Istanbul. Interdite par les autorités, cette manifestation a vu l'intervention des forces de l'ordre.
La Marche des fiertés a été mouvementée à Istanbul en Turquie le 26 juin. Après une spectaculaire manifestation qui a réuni en 2014 plus de 100 000 personnes à Istanbul, les autorités turques l'ont interdite année après année, officiellement pour des raisons de sécurité.
Selon des militants LGBT, les forces de l'ordre ont interpellé plusieurs manifestants rassemblés dans une rue de Taksim, un quartier central d'Istanbul qui accueille traditionnellement la Gay Pride.
Polisin Cihangir'de plastik mermi ve gazla saldırı anı #OnurHaftası#Pride2021
— İstanbul LGBTİ+ Onur Haftası (@istanbulpride) June 26, 2021
Video: Meral Danyıldız BirGün pic.twitter.com/2Hw2LqH3BD
Portant des drapeaux arc-en-ciel et scandant des slogans pour souligner «l'existence» des LGBT, les dizaines de manifestants ont tenté de contourner la police par les rues situées à l'arrière, mais ont été violemment dispersés.
Les associations LGBT dénoncent une «campagne de haine» orchestrée depuis des années à leur encontre par le gouvernement turc, au risque d'encourager les violences contre cette communauté.
🏳️🌈 "Aşk burada" pic.twitter.com/f5ZUvbg1tH
— Hazar Dost (@hazardost) June 26, 2021
Le photographe de l'AFP Bülent Kiliç a été pour sa part interpellé alors qu'il couvrait l'événement. Il a été libéré le 26 juin au soir. Détenu quelques heures durant dans un commissariat d'Istanbul, il a été relâché en début de soirée.
AFP Muhabiri Bülent Kılıç'ı Mis Sokak'ta gözaltına aldılar. Kılıç, boğazına basılınca, "Nefes alamıyorum" dedi. pic.twitter.com/eObdmLILO2
— Hacı Bişkin (@Devranbskn) June 26, 2021
Le journaliste a déclaré avoir porté plainte pour «arrestation violente» contre les policiers qui l'ont plaqué au sol et ont fait pression avec leurs jambes sur son cou et sur son dos. Bülent Kiliç a aussi affirmé que sa caméra avait été endommagée au moment de son interpellation.
La direction de l'AFP a protesté contre «la violente interpellation» de son photographe «alors qu'il ne faisait qu'accomplir son travail de journaliste». L'ONG Reporters sans frontières en Turquie a aussi condamné cette arrestation.