Joe Biden et Vladimir Poutine se sont brièvement serré la main ce 16 juin, juste avant le début de leur premier sommet à Genève. Les deux hommes, arrivés à la Villa La Grange à quelques minutes d'intervalle, ont été accueillis par le président suisse Guy Parmelin, qui leur a souhaité bonne chance avant leur face-à-face qui doit apaiser les tensions entre les deux pays, et peut-être dégager quelques rares terrains d'entente.
Une rencontre symbolique ?
La ville a déjà accueilli le premier face-à-face entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev en 1985, qui avait marqué le début du dégel de la guerre froide. En poste depuis janvier, Joe Biden a utilisé un ton offensif ces derniers jours à l'égard de son homologue russe, promettant de dire à Vladimir Poutine quelles sont «ses lignes rouges». «Nous ne cherchons pas un conflit avec la Russie, mais nous répondrons si la Russie continue ses activités», a-t-il assuré le 14 juin à la fin du sommet de l'OTAN à Bruxelles.
De son côté, le président russe présente une longue expérience vis-à-vis des présidents américains, puisque Joe Biden est le cinquième qu'il rencontre depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Dans un entretien à la chaîne américaine NBC diffusé le 14 juin, il a déclare espérer que le président démocrate se montre moins impulsif que son prédécesseur républicain. Mais il a aussi saisi l'occasion pour souligner combien Donald Trump était, selon lui, un homme «talentueux».