Dur travail que celui de défendre le TTIP. La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström en a eu la confirmation ce lundi. Son intervention devant le Collège de l’Europe de Bruges a en effet été perturbée par des citoyens opposés à ce traité de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis.
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Environ 20 personnes du collectif «Flashmob Stop TTIP» voulaient en effet critiquer le manque d’ouverture de la Commission européenne, qui reste, selon eux, sourde aux inquiétudes des citoyens Européens à propos de ce traité. Ce dernier reste en effet secret pour l’instant, tant que les négociations entre les Européens et les Etats-Unis ne sont pas terminées.
En chantant «Do you hear the people sing» (Entendez-vous le peuple chanter, tirée de le comédie musicale Les Misérables de Victor Hugo, ndlr), les manifestants voulaient démontrer qu’un «nombre croissant de citoyens sont mécontents et rappeler qu'il y a des craintes à entendre», a expliqué à l’agence Belga l’organisateur de la mobilisation.
Cette intervention a lieu alors que les Etats-Unis et l’Union européenne ont repris, ce lundi, leurs négociations sur l'accord de libre-échange, à Miami. En Europe, mais également aux Etats-Unis, le traité transatlantique reste accusé d'être le Cheval de Troie d'une déréglementation généralisée et opaque, au détriment des normes sanitaires ou environnementales et au bénéfice des grandes multinationales.
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Le 10 octobre dernier, près de 250 000 personnes ont ainsi manifesté à Berlin contre ce traité. Par ailleurs, le collectif «Stop TTIP» demandant l'arrêt des discussions a récemment assuré avoir récolté plus de 3 millions de signatures.
Ce n’est en tout cas pas la première fois que Cecilia Malmström est accusée de négocier en douce cet accord. Dans une tribune pour The Independant, un journaliste a ainsi affirmé que la commissaire européenne au commerce avait affirmé, face aux oppositions en Europe à ce traité, que son «mandat ne provient pas du peuple européen». La principale intéressée a nié, dans un droit de réponse, avoir rejeté «les droits démocratiques de la population européenne».