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Accusé de ne pas supprimer des contenus illégaux, Google pourrait être ralenti en Russie

Le gendarme russe des télécommunications a menacé Google d'une amende et d'un ralentissement de son trafic dans le pays s'il ne supprimait pas les contenus illégaux que son moteur de recherche recense. Twitter a déjà subi mi-mars ce type de sanction.

Le Service fédéral russe de supervision des communications (Roskomnadzor) a demandé le 24 mai à Google de supprimer sous 24 heures le contenu illégal qu'il héberge sous peine de se voir infliger une amende et un éventuel ralentissement de son trafic dans le pays, rapportent les agences de presse Tass et Reuters.

«Google ne remplit pas pleinement son obligation d'exclure les liens vers des ressources Internet contenant des résultats de recherche illégaux en Russie. En moyenne, de 20% à 30% des liens vers des contenus interdits en Russie ne sont pas supprimés des résultats de recherche, y compris des sites d'organisations terroristes et extrémistes, des sites contenant des images pornographiques de mineurs, ainsi que des magasins en ligne vendant de la drogue», a déclaré un porte-parole du régulateur.

Le Roskomnadzor a précisé avoir envoyé plus de 26 000 demandes à Google concernants des contenus illégaux en ligne. L'entreprise sera condamnée à une amende comprise entre 800 000 roubles et 4 millions de roubles (10 800 à 54 000 dollars) s'il ne restreint pas l'accès à ces contenus interdits, a déclaré l'instance russe. Une récidive serait passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel total de l'entreprise dans le pays, a-t-elle ajouté.

Google accusé de restreindre l'accès à RT sur YouTube

Le régulateur a également accusé de nouveau Google d'avoir restreint l'accès de YouTube (propriété de Google) aux médias russes, notamment RT et Sputnik. «Cette censure des médias russes et le soutien ciblé aux activités de protestation illégales témoignent en réalité de la coloration politique des activités de Google en Russie», a déclaré le Roskomnadzor.

Mi-mars, la Russie avait déjà sanctionné d'un ralentissement le réseau social américain Twitter pour des raisons similaires (publications illégales non supprimées sur des drogues, le suicide et à caractère pédopornographique), dans le cadre de la volonté de Moscou de freiner les géants technologiques occidentaux et de renforcer sa souveraineté sur internet. «Après que Twitter a supprimé 91% des informations interdites à la demande du Roskomnadzor, Google est devenu le premier support en ligne en termes de quantité de contenu illégal non supprimé», a souligné l'instance de contrôle le 24 mai.