Les gardiens de prison ont transféré le jeune homme de 20 ans, qui est désormais privé de tout contact. Selon sa famille, ce déménagement pourrait vouloir dire que son exécution serait imminente. «Le gouvernement ne nous a donné aucune explication de son transfert» s’inquiète le père du condamné dans le journal britannique Times. «Il n’y a pas de département au sein de l’Etat auquel nous pouvons nous adresser directement, nous craignons qu’il le fasse d’un jour à l’autre».
Ali Al-Nimr avait été arrêté en 2012, à l’âge de 17 ans, alors qu’il participait à une manifestation contre le gouvernement. Les autorités lui reprochent notamment de les avoir attaquées, et d’avoir possédé une arme à feu. Jugé dans un procès controversé, sans avocat, il avait été condamné à être décapité puis crucifié.
Le mois passé, un appel avait été fait contre la sentence, avant d’être rejeté par la Cour Suprême d’Arabie saoudite. Le sort du jeune homme avait fait l’objet d'une forte mobilisation, notamment de la part de l’ONG Amnesty International. Selon l’organisation, 130 prisonniers auraient été exécutés entre janvier et août de cette année en Arabie saoudite. La décapitation y est une méthode courante, et est mise en œuvre en public en guise de dissuasion.