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JO de Tokyo : mettre le genou à terre ou lever le poing en signe de protestation sera sanctionné

Le CIO a maintenu son règlement interdisant aux athlètes de manifester des opinions politiques ou raciales pendant les compétitions. Lors des prochains Jeux olympiques, les gestes symboles d'antiracisme tels que le genou à terre seront sanctionnés.

Le 21 avril, le Comité international olympique (CIO) a maintenu son interdiction pour les athlètes de manifester des opinions politiques ou raciales dans les stades, lors des cérémonies et sur les podiums. Lors des Jeux olympiques de Tokyo, qui auront lieu cet été, le fait de poser un genou à terre – un geste qui est apparu après la mort de George Floyd– ou de lever le poing pour protester contre le racisme sera donc sanctionné.

La règle 50.2 de la charte olympique n'autorise «aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale dans un lieu, site ou autre emplacement olympique». Après avoir consulté plus de 3 500 athlètes depuis juin 2020, le CIO a décidé que cette règle devait être maintenue. 

Dans le contexte du mouvement Black Lives Matter, les appels se sont multipliés ces derniers mois en faveur d'une modification de cette règle qui permettrait ainsi aux athlètes d'exprimer leur soutien à une cause. Certains chefs de fédérations internationales – tels que Sebastian Coe, le président de la Fédération internationale d'athlétisme, World Athletics – ont ainsi déclaré que les athlètes devraient avoir le droit de faire des gestes de protestation politique pendant les JO.

La présidente de la commission des athlètes du CIO, Kirsty Coventry, a cependant confirmé que les athlètes qui feraient des gestes engagés lors de la compétition seraient sanctionnés. Une règle selon elle soutenue par environ 70% des athlètes consultés. 

Retardés d'un an en raison de la pandémie de Covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo débuteront le 23 juillet 2021.