Ghislaine Maxwell, complice présumée d'Epstein, victime de violences de la part de ses geôliers ?
La Britannique incarcérée dans l'attente de son procès pour trafic de mineures dans l'affaire Epstein serait, selon son avocate, «à la merci d'un groupe de gardiens» et souffrirait de conditions de détention particulièrement strictes.
Le 16 février l'avocate de Ghislaine Maxwell a déclaré dans une lettre à la juge en charge du dossier que sa cliente aurait subi des «violences physiques» lors d'une récente fouille dans sa cellule et critique ses conditions générales de détention. La Britannique de 59 ans – fille du magnat des médias Robert Maxwell et bien intégrée à la haute société – est accusée d'avoir procuré des filles mineures au réseau du pédocriminel américain Jeffrey Epstein.
Détenue depuis juillet 2020 dans le Metropolitan detention center de Brooklyn (New York) dans l'attente de son procès qui devrait débuter en juillet prochain, Ghislaine Maxwell serait, selon son avocate Bobbi Sternheim, «à la merci d'un groupe de gardiens» qui lui ont récemment fait subir «des violences physiques» à l'occasion d'une fouille corporelle sommaire – sans toutefois donner plus de détails sur ces violences, selon l'AFP.
Toujours selon Bobbi Sternheim, les gardiens auraient également menacé de «sanction disciplinaire» Ghislaine Maxwell lorsque celle-ci a affirmé vouloir signaler l'incident. Une semaine plus tard, la même équipe de gardiens lui aurait en représailles «ordonné de nettoyer sa douche, de la désinfecter et d'en frotter les murs avec un balai».
Les conditions générales de détention ont eu un impact négatif sur la santé et le bien-être général de Ghislaine Maxwell
L'avocate aurait par ailleurs critiqué dans sa lettre «les conditions générales de détention» de sa cliente, qui ont eu «un impact négatif sur la santé et le bien-être général de Mme Maxwell [qui] perd du poids, des cheveux et sa capacité de concentration», comme le rapporte ABC 7. Bobbi Sternheim évoque notamment une surveillance exagérée de Ghislaine Maxwell – dont la demande de libération a été refusée en décembre dernier, malgré une caution de 28 millions de dollars – avec par exemple une lampe qui balaierait le plafond de la sa cellule toutes les 15 minutes, de 21h30 à 6h30, et ce en raison de risque présumé de suicide.
Emprisonné après la mise au jour d'un gigantesque réseau de prostitution à caractère pédocriminel autour de sa personne et impliquant les noms de personnalités politiques en vue telles que le Prince Andrew, Bill Clinton, Ehud Barak ou encore Donald Trump, le milliardaire Jeffrey Epstein avait été emprisonné puis retrouvé pendu dans sa cellule en août 2019, peu de temps après l'ouverture de son procès.