Liban : «La position de Paris ne plait pas à la majorité du peuple libanais», selon Roula Talj
Six mois après l'explosion du port de Beyrouth, les crises s'accumulent. Paris et Washington demandent la formation d'un nouveau gouvernement, oubliant, pour l'analyste politique, que les Libanais ne veulent plus de leur classe dirigeante
Au Liban la situation politique est toujours paralysée. Les responsables politiques pris dans des marchandages interminables, n'arrivent toujours pas à former un gouvernement alors que la crise économique, financière, monétaire et sanitaire appelle des réponses qui tardent toujours à venir.
Le peuple libanais n'a plus du tout confiance en cette classe politique
Jeudi 4 février, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ont souligné dans un communiqué commun «le besoin urgent et vital que les responsables libanais mettent enfin en œuvre leur engagement de former un gouvernement crédible et efficace et de travailler à la réalisation des réformes nécessaires».
Mais pour Roula Talj, analyste politique : «Le peuple libanais n'a plus du tout confiance en cette classe politique» et «ne voit pas l'importance de la formation d'un gouvernement avec cette même classe politique». Ce qui lui fait dire que «la position de Paris ne plait pas à la majorité du peuple libanais». Pour RT France, elle fait le point sur la situation au pays du Cèdre.