Des retards quant à la livraison du vaccin Pfizer en Europe ? La Commission se veut rassurante
- Avec AFP
En dépit d'un ralentissement de production du vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech, le laboratoire américain a assuré que les doses attendues par l'UE au 1er trimestre seraient bien livrées comme prévu, selon la présidente de la Commission européenne.
Après l'annonce de prochains retards de production du vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré lors d'une conférence de presse, ce 15 janvier : «J'ai immédiatement appelé le directeur-général de Pfizer [...] Il m'a assuré que toutes les doses garanties pour le 1er trimestre [à destination de pays de l'UE] [seraient] bien livrées au 1er trimestre».
Le laboratoire américain Pfizer a confirmé ce même 15 janvier que les livraisons du vaccin qu'il a développé avec l'allemand BioNTech allaient ralentir fin janvier et début février, le temps de faire des modifications dans le processus de production dans le but d'augmenter la cadence pour les semaines suivantes.
Ces modifications «nécessitent des approbations réglementaires supplémentaires» et pourront entraîner» des fluctuations dans les calendriers de commandes et de livraisons dans l'usine de Puurs [Belgique]», d'où sortent les doses destinées aux pays de l'UE, a précisé l'entreprise.
Le patron de Pfizer «est personnellement impliqué pour réduire cette période de retards et s'assurer que ces délais seront rattrapés aussi vite que possible», selon Ursula von der Leyen. «Il était essentiel de lui faire passer le message que nous avons un besoin urgent de ces doses promises, et ce au 1er trimestre», a-t-elle affirmé.
Au total, les pré-commandes de Bruxelles à Pfizer-BioNTech représentent 500 millions de doses, assorties d'une option pour 100 millions supplémentaires.
Comme les deux doses du vaccin doivent être administrées à quelques semaines d'écart, «il y a une nécessité médicale à s'en tenir au calendrier sur lequel nous nous sommes mis d'accord et à assurer les livraisons» comme prévu, a souligné la présidente de la Commission européenne.
Aux côtés du Premier ministre portugais Antonio Costa, dont le pays a pris au 1er janvier la présidence tournante de l'UE, Ursula von der Leyen s'est efforcée d'apaiser les préoccupations de six Etats membres (Danemark, Estonie, Finlande, Lituanie, Lettonie et Suède) qui ont dénoncé dans une lettre commune des retards «inacceptables» de Pfizer, accusés de miner «la crédibilité du processus de vaccination». «Ce n'est pas la première fois qu'une entreprise annonce des retards de livraison pour une brève période [...] d'autres ont dû retarder la soumission de leur vaccin à l'Agence européenne des médicaments»", a-t-elle fait valoir.