Le chef de l'Autorité judiciaire de l'Iran, Ebrahim Raïssi, a averti ce 1er janvier que les auteurs de l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué il y a un an à Bagdad dans une attaque américaine, ne seraient «nulle part en sécurité».
Le responsable iranien a lancé cette mise en garde lors d'un événement organisé à l'université de Téhéran pour commémorer le premier anniversaire de la mort du général, survenue le 3 janvier 2020. L'Iran avait déjà maintes fois averti qu'il vengerait ce meurtre.
«Ne pensez pas que quelqu'un comme le président de l'Amérique, qui apparaît comme un assassin ou qui a ordonné un assassinat, peut s'en tirer [...] Jamais», a martelé Ebrahim Raïssi. «Ceux qui ont joué un rôle dans ce meurtre ne seront nulle part en sécurité sur cette terre», a-t-il ajouté.
Qassem Soleimani était le chef de la Force Qods, unité d'élite chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran. L'attaque au drone l'ayant visé près de l'aéroport de Bagdad a été ordonnée par Donald Trump.
En représailles, l'Iran avait tiré trois jours plus tard des missiles sur des bases irakiennes abritant des soldats américains.
Intervenant également à l'université de Téhéran, le successeur de Soleimani, Esmail Qaani, a averti que la riposte au meurtre de celui-ci pourrait se produire n'importe où. «C'est même possible qu'il y ait des gens chez vous [aux Etats-Unis] qui riposteront à votre crime», a-t-il prévenu.
Les relations entre la République islamique d'Iran et les Etats-Unis connaissent un regain de tensions ces dernières années, notamment marqué par le retrait unilatéral américain de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.