«Il n'y a pas de différence entre Biden et Trump, ce sont les mêmes types. Ils suivent la même politique, il n’y a aucune différence entre eux. Trump a ordonné le meurtre de mon père, mais Biden a soutenu cela, donc il n'y a pas de différence». C'est ce qu'a déclaré Zeinab Soleimani, la fille du général assassiné en janvier 2020, dans une interview à RT le 16 décembre.
Pour elle, le départ de Donald Trump et l'accession imminente de Joe Biden au pouvoir aux Etats-Unis n'apporteront probablement pas de changement dans la politique américaine à l'égard de Téhéran. «Ils ont la même façon de penser. Ils suivent la même voie. Ils sont une seule et même personne», a ajouté Zeinab Soleimani.
«Mon père est un sauveur»
Le président élu Joe Biden a assuré qu'il était prêt à revigorer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont Donald Trump avait unilatéralement retiré les Etats-Unis en 2018.
Mais selon Zeinab Soleimani, le passé de Biden laisse beaucoup de place au doute. Pour elle, celui-ci avait soutenu la politique de l'administration de Barack Obama dans la région, lorsqu'il était vice-président. «Biden était d'accord avec Obama quand ils ont créé l'Etat islamique», a notamment lancé la fille du général.
[Mon père] a détruit Daesh, car il ne voulait pas que des personnes innocentes en Europe soient tués par un fléau aussi dangereux
Zeinab Soleimani a ensuite commenté l'assassinat de son père survenu à Bagdad. «Mon père a si bien fait son travail qu'il les a bien mis en colère», a-t-elle estimé. «Pour eux mon père était un grand monstre, mais mon père est un sauveur», a-t-elle ajouté. «Il sauvait les gens, pas seulement de son propre pays, il le faisait pour tous les pays [...] Pas seulement pour le Moyen-Orient. Il a détruit Daesh, car il ne voulait pas que des personnes innocentes en Europe soient tuées par un fléau aussi dangereux», a assuré Zeinab Soleimani. «Il combattait pour le monde entier, pas seulement pour la Syrie, le Yémen, le Liban, l'Iran, l'Irak. Non ! Il le faisait pour tous. Il se battait pour tous. Jusqu'à son dernier souffle, il ne s'est pas arrêté», a-t-elle encore ajouté.
L'armée américaine avait abattu Qassem Soleimani, chef de la force al-Quods, branche des Gardiens de la révolution iranienne chargée des opérations extérieures, à Bagdad en Irak, par une attaque de drone le 3 janvier 2020. Washington avait accusé Soleimani d'être l'instigateur d'attaques de milices liées à l'Iran contre les forces américaines dans la région.
Sa mort avait déclenché un deuil sans précédent dans tout le pays en Iran, ainsi que dans d'autres pays de la région. L'assassinat du général Soleimani a amené les Etats-Unis et l'Iran au bord d'un conflit armé après que l'Iran a riposté en tirant des missiles sur des cibles américaines en Irak plusieurs jours plus tard. Sur la scène internationale, l'opération américaine avait été condamnée, notamment par la Russie et la Syrie.