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Donald Trump met en garde l'Iran après des tirs de roquettes contre l'ambassade américaine en Irak

Après des tirs de roquettes contre l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, le président américain a prévenu qu'il tiendrait «l'Iran pour responsable» en cas d'attaque mortelle contre des Américains en Irak.

Le 23 décembre, Donald Trump a prévenu qu'il tiendrait l'Iran pour responsable en cas d'attaque mortelle contre des Américains en Irak, à l'approche du premier anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe de drone ciblée des Etats-Unis.


«Notre ambassade à Bagdad a été touchée [le 20 décembre] par plusieurs roquettes», a rappelé le président américain sur Twitter, évoquant une attaque qui a causé des dégâts matériels mais aucun décès. «Devinez d'où elles venaient : d'IRAN», a-t-il ajouté. «Maintenant nous entendons des spéculations sur de nouvelles attaques contre des Américains en Irak», a-t-il poursuivi, avant d'adresser «un conseil salutaire et amical à l'Iran: si un Américain est tué, je tiendrai l'Iran pour responsable». «Réfléchissez bien», a-t-il mis en garde, sans plus de précisions.


Dans la foulée, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient a aussi dénoncé le tir de «21 roquettes», «presque certainement mené par une milice soutenue par l'Iran» et qui «n'avait clairement pas vocation à éviter de faire des victimes». Il a prévenu à son tour dans un communiqué que les Etats-Unis tiendraient l'Iran «pour responsable de tout décès de ressortissants américains».


Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait déjà pointé Téhéran du doigt et le chef des forces américaines au Moyen-Orient, le général Frank McKenzie, avait assuré que les Etats-Unis étaient «prêts à réagir» en cas d'attaque iranienne pour marquer l'anniversaire de l'assassinat de Qassem Soleimani. En réponse, l'Iran a exhorté le 21 décembre les autorités américaines à ne pas provoquer de «tensions».


Donald Trump avait ordonné le 3 janvier 2020 une frappe de drone ciblée pour éliminer le puissant général iranien alors qu'il se trouvait à Bagdad – un meurtre qui avait été condamné, notamment par la Russie et la Syrie. La région avait alors retenu son souffle dans la crainte d'une escalade incontrôlée qui n'a finalement pas eu lieu. Mais les tensions reprennent à l'approche du premier anniversaire de cette opération, et alors que le président américain, qui mène une politique de «pression maximale» contre Téhéran, entre dans les dernières semaines de son mandat.


Washington a déjà réduit récemment son personnel diplomatique dans la capitale irakienne, et les spéculations récurrentes sur une fermeture pure et simple de son ambassade refont surface ces derniers jours.