Attentat à Vienne : ce que l'on sait du terroriste abattu par la police
L'assaillant qui a tiré près d'une synagogue à Vienne avait 20 ans, était originaire de Macédoine du Nord et avait été condamné pour avoir tenté de se rendre en Syrie. Il avait bénéficié d'une remise en liberté anticipée en décembre 2019.
Après l’attentat qui a fait au moins quatre morts à Vienne dans la soirée du 2 novembre, le ministre de l’Intérieur autrichien Karl Nehammer s’est exprimé lors d’une conférence de presse le 3 novembre au matin. Il a affirmé que le terroriste abattu, Kujtim Fejzulai, était «une personne radicalisée qui se sentait proche de Daech».
L’homme âgé de 20 ans était originaire de Macédoine du Nord. Il détenait aussi la nationalité autrichienne, a précisé Karl Nehammer à l’agence de presse autrichienne Austria Presse Agentur (APA). Le terroriste armé d'un fusil d’assaut et d’une ceinture d’explosifs factice était selon le gouvernement autrichien un «sympathisant» de l’organisation terroriste, comme l’indiquent les indices recueillis dans son logement après l’attaque.
L'auteur de l'attentat meurtrier avait réussi à «tromper» le programme de déradicalisation et ceux qui étaient chargés de son suivi, a déploré le ministre autrichien de l'Intérieur. Kujtim Fejzulai avait en effet été condamné en avril 2019 à 22 mois de prison pour avoir tenté de rejoindre la Syrie afin de s'enrôler au sein de l'organisation Etat islamique (EI), mais il avait été libéré de manière anticipée, ce qu'a critiqué Karl Nehammer devant la presse. Le ministre a par ailleurs annoncé l'interpellation de 14 personnes et 18 perquisitions dans le pays en lien avec les attaques.
Sebastian Kurz dénonce une attaque «répugnante»
Des témoins interrogés à la télévision autrichienne ont raconté avoir vu un homme tirer «comme un fou» à l’arme automatique. L’un des spectateurs de la scène a entendu «au moins 50 coups de feu». Les clients des bars et restaurants aux alentours ont été priés de rester réfugiés à l’intérieur. Les lumières ont été éteintes. Puis, les sirènes des ambulances ont retenti dehors.
Harald Soro, porte-parole du ministère de l'Intérieur, avait indiqué dans la soirée du 2 novembre qu'un assaillant, armé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture d'explosifs factice, avait été tué par la police.
Nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens
Le chancelier Sebastian Kurz a dénoncé sur Twitter une attaque «répugnante». «Nous ne nous laisserons jamais intimider par le terrorisme et nous combattrons ces attaques avec tous nos moyens», a-t-il affirmé. Si Vienne est une ville au faible taux de criminalité, en mars 2018 un jeune homme, sympathisant islamiste selon la police, avait attaqué au couteau un membre des forces de l'ordre devant l'ambassade d'Iran dans la capitale. Il avait été abattu.
Un an plus tôt, en juin 2017, un homme né en Tunisie avait tué un couple de personnes âgées à Linz. Il avait déclaré se sentir discriminé en Autriche tant qu'étranger et musulman.