A l'Assemblée, Tikhanovskaïa remercie la France pour son soutien et salue les sanctions européennes
L'ancienne candidate à l'élection présidentielle biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa s'est exprimée devant les députés à l'Assemblée nationale. Elle a remercié le gouvernement pour son soutien et précisé ce qu'elle attendait encore de la France.
Après sa rencontre la veille avec la chancelière allemande Angela Merkel qui a duré 45 minutes, l'opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa s'est exprimée, ce 7 octobre, devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française lors d'une visioconférence qui a duré plus d'une heure et demi.
Celle qui conteste les résultats de l'élection présidentielle remportée par Alexandre Loukachenko a remercié la France «de prendre une part active dans le destin du peuple biélorusse» dans «sa lutte pour de nouvelles élections, pour la construction de la nouvelle Biélorussie». Elle s'est réjouie du fait qu'Emmanuel Macron n'ait pas reconnu la légitimité du président Alexandre Loukachenko ce qui, selon elle, est un «geste très important». Enfin, elle a affiché son soutien aux sanctions annoncées par le Conseil européen à l'encontre de 40 personnalités biélorusses.
Par ailleurs, Svetlana Tikhanovskaïa a détaillé, à l'attention des députés français, ce que l'opposition de son pays attendait de la France. «Nous avons besoin d'aide en ce moment, et nous allons en avoir besoin à l'avenir pendant la période de transition, lorsqu'il y aura un nouveau pouvoir», a-t-elle déclaré. En ce sens, elle a invité la France à rejoindre à court terme la Pologne et la Lituanie dans leur initiative visant à apporter une aide médicale à ceux «qui ont subi des violences», notamment lors des manifestations.
La femme politique qui a quitté la Biélorussie pour la Lituanie a également demandé à la France de soutenir les organisations de défense des droits de l'homme (dont la plus connue en Biélorussie est le Centre des droits de l'homme Viasna) ainsi que les journalistes indépendants.
Svetlana Tikhanovskaïa, qui multiplie les rencontres avec les figures politiques occidentales de premier plan, a de nouveau souligné que son objectif principal était de procéder à de nouvelles élections «libres et équitables» dans un avenir proche.