La pandémie de Covid-19, qui a démarré à la fin 2019 en Chine avant de se répandre sur l'ensemble du globe, a fait plus d'un million de morts, selon un décompte de l'AFP établi le 28 septembre à partir de données officielles.
«Un million est un nombre terrible», a déclaré dès le 25 septembre le directeur des Situations d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Michael Ryan, craignant un doublement «très probable».
Plus de 32,9 millions de cas ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie, dont au moins 22,5 millions sont aujourd'hui considérés comme guéris. Les Etats-Unis (près de 205 000 morts), le Brésil (près de 142 000), l'Inde (près de 100 000) et le Mexique (plus de 76 000) comptabilisent à eux seuls plus de la moitié des décès recensés dans le monde. L'Inde, où entre 80 000 et 90 000 nouvelles infections sont recensées chaque jour, a dépassé le 28 septembre la barre des 6 millions de cas, avec plus de 1 100 par jour la semaine dernière.
Des courbes de contaminations à la hausse
En Asie, où le bilan avait été de moins de 100 décès quotidiens jusqu’à mi-avril, la hausse est depuis continue. Le continent dépasse régulièrement les 1 000 morts par jour depuis le 20 juillet. Il s’approche aujourd’hui des 1 500, emmené par l’Inde.
La courbe de cas repart en Europe, avec une hausse cette semaine de 20% en moyenne par rapport à la précédente. Les décès aussi sont en augmentation (614 par jour, +28%) renforçant la crainte d’une résurgence de la pandémie.
Les décès sont aussi repartis à la hausse au Moyen-Orient (autour de 330 la semaine dernière, soit 18% de plus par rapport à la semaine précédente).
Des restrictions peu populaires
Cette situation a poussé les gouvernements à renforcer les restrictions sanitaires, comme les confinements, les fermetures des bars et restaurants ou l'interdiction des rassemblements, qui se heurtent dans de nombreux pays au mécontentement croissant de la population.
On ne peut pas «sauver les gens aujourd’hui simplement en priant ou en travaillant sur des vaccins qui ne viendront que plus tard», a prévenu le 25 septembre le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les Italiens ont réagi avec force et inversé la tendance
Le 11 mars, lorsque l'OMS déclare que le coronavirus est une «pandémie», 30 pays et territoires recensent 4 500 morts, dont les deux tiers en Chine, mais l'Italie (800 morts) et l'Iran (300 morts) voient leur nombre de décès s’envoler.
L'Italie semble montrer toutefois qu'il n'y a pas de fatalité : le nombre de contagions quotidiennes y reste depuis des semaines sous la barre des 2 000. Les Italiens «ont réagi avec force et inversé la tendance», a salué l'OMS sur Twitter le 25 septembre.
Selon les statistiques officielles, l'Afrique est aujourd'hui l'un des deux continents le plus épargnés : les décès y sont en baisse depuis le mois d'août (moins de 200 par jour à la mi-septembre après un pic, à quelque 400 début août). De même que l'Océanie, où le nombre de décès quotidien n'a en moyenne jamais dépassé la vingtaine.
Cinq vaccins sont entrés dans la phase 3 des tests. Un candidat-vaccin russe, Spoutnik V, a donné des résultats préliminaires encourageants mais il est très peu probable que l'un d'entre eux soit commercialisé avant début 2021.