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Biden se rapproche de l'investiture en remportant les primaires dans sept Etats

L'ancien vice-président américain ne doit plus gagner que 79 délégués durant les dernières primaires afin de remporter l'investiture démocrate en août. Il tente de relancer sa campagne au fil des événements liés à la mort de George Floyd.

L'investiture se rapproche pour Joe Biden. Sans surprise, l'ancien vice-président des Etats-Unis, qui redouble ses attaques contre son rival Donald Trump, a remporté les primaires démocrates de sept Etats le 2 juin.

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Désormais seul candidat démocrate en lice après le retrait de Bernie Sanders le 8 avril dernier, il est en passe d'être investi au premier tour en août, en vue des élections présidentielles du 3 novembre où il affrontera Donald Trump.

Les votants l'ont plébiscité dans l'Indiana, à Rhode Island, en Pennsylvanie, dans le Maryland, Montana, Nouveau-Mexique et Dakota du Sud, ainsi qu'à Washington, où les élections avaient été retardées plusieurs fois à causes des mesures liées au coronavirus.

Même s'il est le seul à concourir, Joe Biden se devait d'obtenir de bons scores à ces primaires afin de s'assurer un nombre suffisant de délégués. Il se doit d'en totaliser 1991 pour être désigné candidat dès le 1er tour du vote de la Convention nationale démocrate. L'ancien vice-président était déjà sorti grand gagnant des primaires du Super tuesday en mars dernier. A la suite de ces sept nouvelles primaires, il en cumule 1912. La semaine prochaine, les primaires tenues en Géorgie et en Virginie devraient lui apporter les 79 délégués nécessaires.

Bernie Sanders, qui s'est retiré de la course et a cessé de faire campagne, a apporté son soutien à l'ancien vice-président de Barack Obama. Mais, signe des profondes dissensions au sein du parti démocrate, des bulletins à son nom figuraient toutefois dans les bureaux de vote.

Joe Biden monte au créneau après la mort de George Floyd

Dans un contexte explosif de tensions raciales déclenchées par la mort de l'Afro-américain George Floyd, Joe Biden tente de relancer une campagne jusqu'à présent difficile.

L'ancien vice-président ne ménage ainsi pas ses efforts pour afficher son soutien au mouvement Black Lives Matter, que ce soit en s'agenouillant aux côtés de manifestants, ou en annonçant son intention de se rendre aux funérailles de George Floyd. Le favori des démocrates a rencontré ces derniers jours de nombreuses personnalités afro-américaines et promis un dispositif de supervision de la police s'il est élu. Il multiplie par ailleurs les attaques contre Donald Trump qu'il accuse d'avoir «transformé le pays en un champ de bataille déchiré par les vieux ressentiments et des peurs nouvelles». 

Or le camp du chef d'Etat souligne l'hypocrisie de la position de l'ancien vice-président qui n'a, par exemple, pas eu un mot pour David Dorn, cet Afro-Américain de 77 ans tué par balles alors qu'il tentait d'empêcher des manifestants de piller un magasin. «Est-ce que sa vie n'a pas d'importance pour Joe parce qu'elle ne correspond pas à son discours de gauche sur les émeutes et les pillards ?», s'est enquit le fils de Donald Trump dans un message très partagé, retweeté par le président américain.