L’intervention de Vladimir Poutine à l'ONU en sept points clés
Vladimir Poutine a prononcé un discours à la tribune de la 70ème session de l’Assemblée Générale après 10 ans d’absence. RT revient sur les meilleurs extraits de son passage face aux représentants des nations du monde.
Sur l'exceptionnalisme...
«Nous savons tous qu’après la fin de la Guerre Froide, un seul centre de domination a émergé. Ceux qui étaient à son sommet pensaient que comme ils étaient si forts et exceptionnels et qu’ils savaient mieux que tout le monde, qu’ils n’avaient pas besoin demander son avis à l’ONU, comme cette organisation leur donnait automatiquement la légitimité».
Sur les crises du Moyen-Orient...
«L’exportation des soi-disant révolutions «démocratiques» continue. Les révolutions dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord sont des problèmes majeurs».
«Les gens voudraient des changements mais comment cela s’est-il déroulé ? Est-ce que vous comprenez ce que vous avez fait ? Au lieu du triomphe de la démocratie, nous voyons la violence et le désastre social, personne ne pense aux droits de l’Homme, y compris le droit à la vie».
Sur l'ONU...
«Saper la légitimité de l’ONU est dangereux. Cela peut ruiner toutes les relations internationales et il ne resterait alors que la règle du plus fort. Nous verserons dans un monde d’égoïsme, de dictature au lieu d’égalité, plus de vraie démocratie ni de liberté, des états plus vraiment indépendants».
Sur Daesh...
«Daesh n’est pas venu de nulle part, c’était tout d’abord un moyen de lutter contre des régions profanes indésirables. Au début, ils étaient circonscrits à l’Irak et la Syrie, mais maintenant ils tachent de dominer l’intégralité du monde islamique. Il est hypocrite de parler de menace terroriste internationale en fermant les yeux sur la manière dont laquelle ces terroristes reçoivent de l’aide. Il est tout aussi mauvais d’essayer de recruter ces groupes dans un but politique, pour ensuite se débarrasser d’eux».
Seules les troupes gouvernementales syriennes et les Kurdes combattent réellement Daesh et les autres groupes terroristes
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Sur les propositions de la Russie...
«C’est à nous de refuser cet état de choses dans le monde. Ce que nous proposons concerne des intérêts communs, pas des ambitions. Nous pouvons unir nos efforts sur la base de la loi internationale et créer une large coalition internationale contre le terrorisme – comme la coalition contre le nazisme – nous pourrions rassembler des forces diverses qui ne sont pas sur la même longueur d’onde pour le moment».
La Russie présidera prochainement le Conseil de Sécurité de l’ONU. Nous allons convenir d’analyser ces menaces et discuter d’une résolution pour coordonner toutes les forces qui luttent contre Daesh
Sur l’expansion de l’OTAN et la crise en Ukraine...
«Certains de nos collègues continuent à raisonner en termes de blocs, comme c’était le cas du temps de la Guerre Froide. Premièrement, il s’agit de l’expansion de l’OTAN, mais on se demande, pour quelle raison ? Le Bloc de Varsovie a cessé d’exister, l’Union Soviétique n’est plus, néanmoins l’OTAN a non seulement survécu, mais continue son expansion. Au bout du compte, cette logique devait se conclure par une crise géopolitique – et elle a eu lieu en Ukraine».
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On ne peut pas garantir la souveraineté de l’Ukraine par les menaces, par la force des armes mais on doit la garantir. Il faut prendre en compte les intérêts réels des citoyens du Donbass et respecter leur choix ! Il faut leur accorder les éléments clés de la vie politique du pays, comme cela est prévu par les accords de Minsk
Sur les relations économiques...
«Aujourd’hui, les sanctions unilatérales prises en contournant la Charte de l’ONU sont presque devenues la norme. Elles sont prises non seulement en faveur d’objectifs politiques mais aussi dans le but d’éliminer des concurrents du marché. Un des syndromes de l’égoïsme économique croissant est le fait que certains pays ont choisi la voie de réunions exclusives. Les négociations sont menées dans des couloirs, non seulement dissimulées aux yeux de leurs propres citoyens mais aussi aux yeux des autres pays».
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Il semble qu’on veut nous mettre devant le fait accompli : les règles du jeu ont changé et changé en faveur d’un cercle étroit des élites, sans participation de l’OMC