En Belgique, le déconfinement marqué par une grève de conducteurs de trams et bus à Bruxelles
Au premier jour de la phase 2 du déconfinement belge, qui prévoit entre autre la réouverture des commerces, des conducteurs de bus et trams de Bruxelles ont fait valoir leur droit de retrait, perturbant fortement la reprise.
Premier jour, première grève. Débuté le 4 mai de façon embryonnaire, le déconfinement de la Belgique, qui doit commencer à proprement parler le 11 mai, a été perturbé par une action des salariés de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB).
🔴 Action du personnel 11/5.
— STIB-MIVB (@STIBMIVB) May 11, 2020
🚌 Réseau bus fortement perturbé.
🚋 Toutes les lignes de tram circulent mais à fréquence réduite.
🚇 Métro roule normalement. #STIB
Le réseau de transports a en effet annoncé sur son compte Twitter que le trafic des bus et trams serait fortement perturbé. En revanche, le métro a fonctionné normalement.
Bruxelles 🇧🇪 : mouvement de grèves dans les transports publics#Bruxelles#Greve#TransportsPublics#Deconfinementpic.twitter.com/WU9iCL7CK4
— RT France (@RTenfrancais) May 12, 2020
Des conducteurs verbalisés 250 euros pour non-port du masque ?
Ces conducteurs, qui ont fait valoir leur droit de retrait, réclament selon la RTBF «plus de contrôles visant les voyageurs, une limitation du nombre de passagers dans les véhicules, la fin des services coupés jusqu’à fin mai, une désinfection plus fréquentes des véhicules ou encore une prime en faveur des agents qui ont pris le volant tout au long du confinement».
Autre revendication, le droit pour les conducteurs de ne pas porter de masque (ou une protection couvrant le nez et la bouche) pendant le service. Certains conducteurs auraient en effet été verbalisés 250 euros pour ne pas avoir respecté cette obligation, ce qui aurait particulièrement déplu dans les rangs des salariés. Ces derniers estiment que le masque obligatoire est gênant et dangereux pour la conduite. «Aucune souplesse n'est possible», sur ce dernier point a cependant déclaré le 8 mai à la RTBF un porte-parole de la société de transports.
Ce débrayage dans la capitale belge tombe par ailleurs mal pour les autorités alors que des mesures de restriction de la circulation individuelle ont été prises dans le centre de Bruxelles dans le cadre du déconfinement : la vitesse est ainsi limitée à 20 kilomètres/heure et la priorité est donnée aux cyclistes et aux piétons.