«Tenez bon Julian» : trois syndicats de journalistes unissent leurs plumes dans une lettre à Assange
Ces derniers mois, les soutiens de Julian Assange ont multiplié les initiatives en faveur de sa libération, en vain. Un an jour pour jour après son incarcération dans la prison de Belmarsh, trois syndicats de journalistes français lui écrivent.
A l'occasion du 365e jour d'incarcération de Julian Assange dans la prison de haute sécurité de Belmarsh (Grande-Bretagne), trois syndicats de journalistes français (SNJ, SNJ-CGT et CFDT Journalistes) ont uni leurs plumes ce 11 avril dans une lettre de soutien adressée au fondateur de WikiLeaks.
Three leading French Journalist Unions pen letter of solidarity to #JulianAssange [French]
— WikiLeaks (@wikileaks) April 11, 2020
"We can never thank you enough for your titanic work"#FreePress#DontExtraditeAssangehttps://t.co/CcnFsuVxZO@IFJGlobal
«En ces temps de pandémie où des remises en liberté sont massivement accordées à des prisonniers de plusieurs pays du monde, votre libération a été refusée par la juge qui entend vous garder derrière les barreaux afin de poursuivre les audiences sur votre potentielle extradition vers le sol américain», peut-on lire dès les premières lignes. De fait, les soutiens de Julian Assange s'inquiètent pour sa santé alors que le coronavirus frappe de plein fouet le Royaume-Uni. Selon de récentes informations révélées par la BBC, l'épidémie de Covid-19 aurait coûté la vie à neuf détenus en Angleterre, dont un dans la prison de Belmarsh, où se trouve actuellement le ressortissant australien.
Tenez bon Julian, pour vous, votre famille et tous ceux qui comptent sur vous à travers le monde
«Nous ne vous remercierons jamais assez pour votre travail titanesque qui a permis à des journalistes du monde entier de relayer auprès du grand public les dossiers que vous avez contribué à rendre accessibles […] Merci à vous d'avoir donné force et inspiration à nombre de citoyens attachés à rendre transparents les desseins criminels et les modes de fonctionnement d'administrations qui ne survivent que par l'opacité de leurs actions», expliquent les syndicats auteurs de la lettre, avant de dénoncer une incarcération «purement arbitraire, sur des critères politiques».
«Malgré les multiples manifestations devant la prison, les campagnes d'information sur les réseaux sociaux, pétitions, lettres ouvertes aux institutions et autres communiqués, l’arbitraire et l’iniquité vous accablent […] Tenez bon Julian, pour vous, votre famille et tous ceux qui comptent sur vous à travers le monde, car vous êtes devenu un symbole de la liberté d'informer. Nous avons besoin de vous», peut-on encore lire dans la lettre.
Depuis son incarcération le 11 avril 2019, Julian Assange a vu sa santé se détériorer significativement au fil des mois. Les audiences sur son extradition réclamée par Washington, dans le cadre desquelles le fondateur de WikiLeaks peine à communiquer avec l'équipe chargée de sa défense, ont débuté au mois de février 2020. Julian Assange encourt aux Etats-Unis une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement pour avoir aidé à rendre publics des centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques.
Un an après son incarcération dans la prison de Belmarsh, une manifestation mondiale en faveur de sa libération est prévue ce 11 avril, mais en ligne en raison de la pandémie de coronavirus.