Passe d'armes entre Trump et Zarif : les tensions américano-iraniennes se poursuivent

Passe d'armes entre Trump et Zarif : les tensions américano-iraniennes se poursuivent Source: AFP
Photomontage avec Javad Zarif à gauche, Donald Trump à droite.
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La mise en garde de Washington contre une attaque iranienne visant les troupes américaines en Irak, ainsi que la réponse du chef de la diplomatie iranienne, traduisent un regain de tensions entre les deux pays, malgré la crise du coronavirus.

«Contrairement aux Etats-Unis - qui mentent, trompent, et assassinent -, l'Iran agit uniquement dans le cadre de la légitime défense [...] L'Iran ne déclenche pas de guerres, mais donne des leçons à ceux qui en font», a écrit, ce 2 avril, le ministre iranien Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. Une publication qui intervient au lendemain d'un tweet du président américain, dans lequel celui-ci affirmait être informé du fait que l'Iran ou ses mandataires prévoyaient «une attaque sournoise contre les troupes et/ou les intérêts américains en Irak». «Si cela se produit, l'Iran paiera un prix très lourd», avait alors écrit le locataire de la Maison Blanche.

Le même jour, Donald Trump avait assuré que son pays ne voulait «pas d'hostilités» avec les Iraniens, avant d'ajouter : «Mais s'ils nous sont hostiles, ils vont le regretter comme jamais auparavant.»

Toujours le 1er avril, l'Iran avait mis en garde les Etats-Unis contre le risque d'entraîner le Moyen-Orient dans «une situation désastreuse» en pleine crise du coronavirus, après le déploiement par Washington de missiles Patriot sur le sol de l'Irak voisin.

De fait, de tels missiles sont en cours d'assemblage sur la base aérienne irakienne d'Aïn al-Assad depuis plus d'une semaine, ont fait savoir, le 30 mars, des responsables militaires américain et irakien cités par l'AFP.

Les tensions se poursuivent

Depuis la fin de l'année 2019, des dizaines d'attaques à la roquette ont visé des intérêts étasuniens en Irak. Aucune de ces attaques n'a jamais été revendiquée, mais Washington accuse régulièrement les brigades du Hezbollah, organisation politique armée pro-Iran, d'être derrière ces tirs.

Ce 2 avril, le général Mohammad Baghéri, chef d'état-major iranien, a nié l'implication de son pays dans ces attaques «dont les Etats-Unis nous accusent parfois», estimant pour sa part que ces attaques étaient une «réaction naturelle» du peuple irakien face à la présence militaire américaine en Irak. «L'Iran n'est pas impliqué dans ces actions et n'a pas l'intention d'attaquer des forces étrangères», a-t-il assuré, cité par l'agence Isna, soulignant toutefois que Téhéran répondrait avec force en cas d'agression.

En outre, la pandémie du coronavirus n'empêche pas les Etats-Unis de poursuivre leur guerre économique contre l'Iran. Washington ne semble en effet pas décidée à faire de cadeaux aux Iraniens alors que le pays a annoncé le, 26 mars, avoir comptabilisé 3 160 morts liés au Covid-19.

Le département du Trésor américain a ainsi imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran et accuse plusieurs entreprises iraniennes d’appuyer les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne reconnue comme organisation terroriste par les Américains.

L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, encore parties à l'accord sur le nucléaire, ont récemment fait savoir qu'elles avaient livré du matériel médical à l'Iran via le mécanisme de troc Instex qui permet de contourner les sanctions américaines. Une première.

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