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Des services de renseignements auraient identifié le nouveau chef de Daesh

Le quotidien britannique The Guardian, se basant sur les informations de deux services de renseignement qu'il ne précise pas, rapporte que le groupe terroriste Daesh désigné comme nouveau leader l'un de ses fondateurs.

L'un des fondateurs et principaux idéologues du groupe djihadiste Daesh a été identifié par plusieurs services de renseignement comme le successeur d'Abou Bakr al-Baghdadi à la tête de l'organisation, a indiqué le 20 janvier le quotidien britannique The Guardian.

Peu après la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi dans une opération américaine, le 27 octobre dernier en Syrie, Daesh avait désigné Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi comme nouveau «calife des musulmans». Mais ce-dernier était inconnu des analystes, certains doutant même de son existence – un haut responsable américain le qualifiant de «parfait inconnu».

Selon The Guardian, qui cite des responsables de deux services de renseignement non précisés, l'organisation terroriste est désormais dirigée par Amir Mohamad Abdel Rahmane al-Maoula al-Salbi, l'un des fondateurs du groupe, «considéré comme l'un de ses idéologues».

Originaire d'une famille de la minorité turkmène d'Irak, c'est l'un des rares non-Arabes dans la direction de Daesh. Diplômé de l'université de Mossoul (Irak), il aurait joué un rôle clé dans la persécution des Yézidis, communauté religieuse ancestrale prise pour cible en Irak par les djihadistes.

Amir Mohamad Abdel Rahmane al-Maoula al-Salbi figure depuis août 2019 sur la liste des «terroristes les plus recherchés» par les Etats-Unis, qui offrent jusqu'à cinq millions de dollars pour des informations permettant de le capturer. Il est présenté sur le site ad hoc du département d'Etat américain comme «un successeur potentiel du chef de [Daesh] Abou Bakr al-Baghdadi».

Le président américain Donald Trump a annoncé, le 27 octobre 2019, la mort d'al-Baghdadi lors d'un raid au cours de la nuit précédente, dans le nord-ouest de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière turque. Depuis qu'il s'était autoproclamé, en 2014, «calife» d'un territoire qui a compté jusqu'à sept millions d'habitants, à cheval entre l'Irak et la Syrie, Abou Bakr al-Baghdadi était devenu l'homme le plus recherché du monde.

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