«Les démarches concernant 11 combattants étrangers d'origine française sont en cours», a déclaré ce 11 novembre le porte-parole du ministère turc de l'Intérieur Ismail Catakli, après avoir annoncé l’expulsion prochaine de 10 Allemands, deux Irlandais, un Danois et un Américain.
Ces 11 djihadistes d'origine française sont «en majorité des femmes», a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
Certaines de ces personnes sont en prison «depuis longtemps» et d'autres sont arrivées «plus récemment», a également confié cette source. Elles seront toutes interpellées et présentées à un juge à leur arrivée en France dans le cadre du «protocole Cazeneuve». Signé en 2014, cet accord de coopération policière entre Paris et Ankara permet que des djihadistes rentrant de Syrie via la Turquie soient immédiatement interceptés à leur retour.
Le début d'expulsion de djihadistes étrangers par la Turquie, à partir de ce 11 novembre, avait été annoncé le 8 novembre par le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu.
Mais Ankara a été accusé ces dernières semaines, notamment par le président français Emmanuel Macron, de prendre le risque d’affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de Daesh en lançant, le 9 octobre, une offensive en Syrie. Cette opération militaire turque visait la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qui lutte contre l'organisation terroriste djihadiste.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué, le 8 novembre, que la Turquie avait capturé 287 personnes qui s'étaient échappées de prison pour membres de Daesh en Syrie, après le déclenchement de l'offensive d'Ankara.