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La Russie pour une concurrence civilisée dans la coopération avec l’Afrique, selon Poutine

A la veille du sommet «Russie-Afrique» à Sotchi, Vladimir Poutine a évoqué dans une interview ses espoirs concernant le sommet, les intérêts économiques communs et les milliards de dollars d'investissements russes en Afrique.

Les 23 et 24 octobre se tiendra à Sotchi, station balnéaire située dans le sud de la Russie, le premier «Sommet Russie-Afrique», sous la présidence de Vladimir Poutine. Le président russe, avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pilotera le sommet où une trentaine de dirigeants sont attendus.

A la veille du sommet, dans un entretien accordé à l’agence russe TASS et diffusé le 21 octobre, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou était favorable à une concurrence civilisée dans la coopération avec l’Afrique, en faisant référence à la Chine et aux pays occidentaux. Cependant, selon Poutine, certains pays occidentaux sont allés dans l'autre sens, en pratiquant l'intimidation et le chantage envers les pays souverains du continent africain.

«Nous prenons bien sûr en compte ces réalités, nous tirons les conclusions qui s'imposent et nous sommes  prêts non à un repartage des richesses du continent, mais à une concurrence pour la coopération avec l'Afrique», a déclaré le maître du Kremlin russe dans son entretien à TASS. «L'essentiel est qu'elle [la concurrence] soit civilisée, qu'elle se développe dans le cadre juridique».

Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné : «Un certain nombre de pays occidentaux ont recours aux pressions, à l'intimidation et au chantage envers les gouvernements de pays africains souverains. En utilisant de telles méthodes, ils [certains pays occidentaux] tentent de regagner l’influence et la position dominante perdues dans leurs anciennes colonies. Ils cherchent − déjà sous une "nouvelle enveloppe" − à générer d’énormes profits, à exploiter le continent sans se soucier de ses habitants, des risques environnementaux et autres ». Vladimir Poutine a également fait allusion au fait que les pays occidentaux voulaient freiner le rapprochement entre la Russie et l’Afrique «pour que personne ne les empêche de mener une telle politique».

Selon lui, non seulement les pays d'Europe occidentale, les États-Unis et la Chine sont intéressés à développer leurs relations avec les pays africains, mais également l'Inde, la Turquie, les États du Golfe, le Japon, la Corée du Sud, Israël et le Brésil.

Des intérêts économiques communs

La Russie et les pays africains défendront ensemble des intérêts économiques communs, a ajouté Vladimir Poutine dans son interview. Il a notamment proposé de réduire la part du dollar et de passer à d’autres monnaies.

«Nous sommes en train de préparer et de réaliser des projets d'investissements avec des participations russes qui se comptent en milliards de dollars», a-t-il ajouté. «Les habitants n’ont pas besoin de la guerre sur le continent africain entre les grandes puissances, a déclaré le président russe. Au contraire, les Africains sont intéressés à lutter en commun contre le terrorisme, la criminalité, le trafic de drogue, les migrations incontrôlées et la pauvreté.» 

Vladimir Poutine a souligné que la Russie était prête à mener un tel travail, que l’agenda «africain» de Moscou était tourné vers l’avenir et n’acceptait pas les «jeux géopolitiques». «Je suis persuadé que le sommet sera une réussite car nous avons réuni toutes les conditions préalables nécessaires», a souligné Vladimir Poutine.

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