Daesh affirme avoir libéré des femmes détenues par les Kurdes près de Raqqa
- Avec AFP
Daesh affirme avoir récupéré des femmes qui étaient détenues par les forces kurdes dans un camp en Syrie. Dans le communiqué diffusé, le groupe terroriste ne donne pas les nationalités des femmes et n'évoque pas leur éventuelle affiliation à Daesh.
Le groupe terroriste Daesh a affirmé ce 17 octobre avoir «libéré» des femmes détenues dans le nord de la Syrie par les forces kurdes confrontées à une offensive du voisin turc. Une unité «des soldats du califat» a attaqué le 16 octobre un QG des forces kurdes près de la ville de Raqqa, «libérant un certain nombre de femmes musulmanes enlevées» par les combattants kurdes, selon un communiqué de Daesh diffusé sur les chaînes Telegram. Le communiqué ne précise pas la nationalité de ces femmes ni si elles sont affiliées à Daesh.
Fer de lance de la lutte contre Daesh vaincu au mois de mars avec la prise de son dernier fief en Syrie, les forces kurdes retiennent des milliers de djihadistes et leurs familles dans des prisons et des camps dans le nord syrien. Maintes fois, les autorités kurdes mais aussi les pays européens, ont mis en garde contre une résurgence de Daesh à la faveur de l'opération militaire d'Ankara.
Le 13 octobre, les autorités kurdes ont rapporté l'évasion de près de 800 femmes et enfants de djihadistes étrangers d'un camp de déplacés à Aïn Issa, situé à proximité des combats entre forces kurdes et supplétifs syriens pro-turcs. Au moins trois Françaises qui étaient retenues ont été «récupérées» par des djihadistes de Daesh, selon des informations de proches transmises à leur avocate.
Quelques jours plus tôt, cinq djihadistes de Daesh se sont échappés d'une prison près de la ville de Qamichli (nord-est), selon les forces kurdes. La Belgique a ensuite confirmé la fuite de deux djihadistes belges qui se sont échappés de leur centre de détention, selon l'annonce de Paul Van Tigchelt, patron de l'Ocam, (agence antiterroriste belge) devant une commission du Parlement belge .
Ces deux évadés font partie d'un contingent de 58 Belges, hommes et femmes, issus des rangs djihadistes (des FTF ou Foreign terrorist fighters), actuellement recensés en Syrie et en Irak. Dans ce groupe, «se sont échappés d'une prison: 2 FTF hommes (dont un condamné par défaut en Belgique pour terrorisme)», selon un document de l'Ocam, dont l'AFP a obtenu copie.
Le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes, Mazloum Abdi, a annoncé le 16 octobre le «gel» des opérations contre Daesh. Les FDS se contenteront d'opérations «défensives».
Quelque 12 000 djihadistes de Daesh, des Syriens, des Irakiens mais aussi 2 500 à 3 000 étrangers originaires de 54 pays, sont détenus dans les prisons des Kurdes en Syrie, selon les autorités locales kurdes. De plus, les camps de déplacés accueillent 12 000 étrangers, 4 000 femmes et 8 000 enfants de djihadistes parqués sous haute surveillance.