Offensive turque en Syrie : un convoi de civils dans lequel se trouvaient des journalistes bombardé
Alors que l'armée turque poursuit son offensive en Syrie, plusieurs médias rapportent la mort d'au moins un journaliste lors du bombardement d'un convoi de civils kurdes dans lequel se trouvaient des reporters étrangers, à la frontalière syrienne.
Plusieurs personnes, dont un journaliste, ont été tuées le 13 octobre dans un bombardement attribué à l'armée turque ou aux forces pro-turques visant un convoi de civils kurdes, dans la localité syrienne de Ras al-Aïn, rapporte France 24. Selon un dernier bilan cité par France 2, 14 personnes seraient mortes et une vingtaine auraient été blessées.
«Notre équipe va bien mais des confrères sont morts», a rapporté Stéphanie Perez, grand reporter à France Télévisions, qui a déclaré sur Twitter avoir été présente dans «le convoi de civils kurdes pris pour cible par les forces turques ou leurs alliés».
Syrie. Nous étions ds le convoi de civils kurdes pris pour cible par les forces turques ou leurs alliés à Ras Al Ain. Notre équipe va bien mais des confrères sont morts. Notre récit ds le @20hFrance2 ce soir avec @AuerNicolas et Yan Kadouch @franceinfo@france2tv#Rojava#Turquie
— Stephanie Perez (@PerezpStephanie) October 13, 2019
Aucune information sur le nom ou la nationalité du journaliste tué n'a pour l'heure été confirmée. Selon France 24, «deux journalistes français auraient également été blessés lors de cette attaque».
Cette nouvelle intervient alors que l'offensive d'Ankara dans le nord de la Syrie contre une milice kurde, débutée le 9 octobre, se poursuit. Ce 13 octobre, l'agence de presse syrienne Sana a fait état du déploiement de troupes de l'armée loyaliste dans le Nord pour «affronter l'agression» de la Turquie.
La Turquie, qui déclare vouloir instaurer une «zone de sécurité» pour séparer la milice kurde des YPG de sa frontière, est vivement critiquée, notamment par ses alliés français ou allemands au sein de l'OTAN. Après avoir suspendu les exportations d'armements à destination de la Turquie, le gouvernement français multiplie les appels à mettre fin à l'offensive. Emmanuel Macron a de nouveau enjoint le 13 octobre la Turquie à suspendre son attaque, accusée de «créer des situations humanitaires insoutenables et, d'autre part, d'aider Daesh à réémerger dans la région».