Emmanuel Macron a confirmé au prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane que la France allait envoyer des experts pour participer aux enquêtes sur les attaques contre des installations pétrolières saoudiennes, a fait savoir l'Elysée ce 18 septembre. Le président français, qui s'est entretenu avec lui le 17 septembre, «a fermement condamné les attaques ayant visé des sites pétroliers à Abqaiq et Khurais», selon un communiqué et il l'a assuré de «la solidarité de la France avec l’Arabie saoudite et sa population face à ces attaques et réaffirmé l’engagement de la France en faveur de la sécurité de l’Arabie saoudite et de la stabilité de la région.»
«En réponse à la demande des autorités saoudiennes», il «a confirmé au Prince héritier l'envoi en Arabie saoudite d’experts français pour participer aux enquêtes destinées à faire toute la lumière sur l’origine et les modalités des attaques du 14 septembre», est-il précisé.
Le 14 septembre, les rebelles Houthis du Yémen ont revendiqué des attaques de drones visant l'usine d'Abqaiq, la plus grande au monde pour le traitement de pétrole, et le champ pétrolier de Khurais, deux sites dans l'est de l'Arabie saoudite, provoquant la réduction de la production saoudienne de 5,7 millions de barils par jour, soit 6% de la production mondiale. Donald Trump a dépêché le 17 septembre son ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo à Jeddah pour discuter de la réponse à ces attaques alors que les Etats-Unis sont convaincus qu'elles ont été lancées depuis l'Iran avec des missiles de croisière.
Les cours du pétrole ont flambé dans la foulée le 16 septembre, avant de se replier au soir du 17 septembre après des déclarations du ministre saoudien de l'Energie assurant que la production pétrolière de son pays serait rétablie à la fin du mois de septembre.