L'attaque de drones contre des installations pétrolières saoudiennes du 14 septembre, revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen, a poussé Riyad à réduire temporairement de moitié sa production d’or noir, provoquant une envolée du cours du pétrole.
«C'est la plus grande perturbation ponctuelle de l'offre de pétrole de toute l'histoire», affirme à l'AFP Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group.
A l'ouverture ce 16 septembre, les cours du pétrole ont bondi de 20% à Londres, le plus fort mouvement en cours de séance depuis 1991 et la guerre du Golfe.
Les explosions ont déclenché des incendies dans l'usine d'Abqaiq, la plus grande pour le traitement de pétrole au monde, et sur le champ pétrolier de Khurais. Ces installations temporairement mises à l'arrêt produisent en temps normal 5,7 millions de barils par jour, soit environ 5% de la production mondiale de brut quotidienne.
Les prix à la pompe vont augmenter «assez rapidement» en France
Les autorités saoudiennes ont rapidement dit qu'il n'y avait pas eu de victimes dans ces attaques. Mais le flou persiste sur la capacité du premier exportateur de brut du monde à revenir à la normale. En tout état de cause, le royaume a promis de mobiliser ses vastes réserves pour amortir le choc et le président américain Donald Trump s'est dit prêt à faire de même, pour amortir le choc pétrolier.
Cette flambée des cours du pétrole se traduira «assez rapidement» par une hausse de l'ordre de 5 centimes à la pompe en France, ont prévenu ce 16 septembre les professionnels du secteur.
«On peut s'attendre assez rapidement à une augmentation de l'ordre de 4 ou 5 centimes [parce que] les grandes sociétés répercutent au jour le jour l'évolution des prix sur le marché de Rotterdam sur l'essence et le gazole», a déclaré à l'AFP Francis Duseux, président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP).