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Les Houthis revendiquent l’attaque d’installations pétrolières en Arabie saoudite

Les rebelles houthis ont annoncé dans un communiqué qu'ils étaient à l'origine des attaques au drone menées ce 14 septembre contre deux installations pétrolière d'Aramco en Arabie saoudite. C'est la troisième action du même type ces derniers mois.

Les rebelles yéménites ont revendiqué, ce 14 septembre, les attaques contre deux sites pétroliers appartenant à Aramco, la compagnie nationale saoudienne d’hydrocarbures. C’est la troisième attaque revendiquée depuis le mois de mai contre la compagnie nationale saoudienne. «A 4h heure locale, les équipes de sécurité d'Aramco sont intervenues pour éteindre des incendies dans deux installations visées par des drones» à Abqaiq et Khurais, a rapporté le ministère saoudien de l’Intérieur dans un communiqué relayé par l’agence officielle SPA. «Les deux incendies ont été maîtrisés», a-t-il ajouté sans préciser s’il y avait eu des victimes ou un arrêt partiel de l’activité.

Dans un communiqué repris par leur chaîne de télévision Al-Massirah, les Houthis ont de leur côté fait savoir qu’ils avaient mené une «opération d'envergure contre des raffineries à Abqaiq et Khurais». De nombreuses vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent les deux sites en proie aux flammes.

L'émissaire de l'ONU pour le Yémen Martin Griffiths s'est pour sa part dit «extrêmement inquiet à propos des attaques de drone [...] ce jour contre deux installations pétrolières majeures dans le royaume d'Arabie saoudite». Il a jugé «la récente escalade militaire extrêmement inquiétante».

Abqaiq, situé à 60 kilomètres au sud-ouest de Dahran, principal siège du géant pétrolier, abrite la plus grande usine de traitement du pétrole d'Aramco, selon son site internet. Khurais, à 250 kilomètres de Dahran, est lui l’un des plus grands champs pétroliers du royaume et prépare actuellement son entrée en bourse, initialement prévue pour 2018 mais qui a dû être repoussée en raison de la chute des cours de l’or noir sur les marchés.

Le 17 août dernier, les Houthis avaient revendiqué l’attaque «la plus massive jamais lancée en Arabie saoudite» effectuée à l’aide d’une dizaine de drones. Le champ de Shaybah était visé mais l’opération n’avait provoqué qu’un incendie «limité» sur une installation gazière d’après Aramco. Aucun blessé n’avait été à déplorer. Déjà le 14 mai, les rebelles yéménites avaient revendiqué une attaque au drone contre deux stations de pompage et un oléoduc reliant l’est et l’ouest de la monarchie wahhabite. L’oléoduc avait alors dû cesser temporairement son activité.

Le conflit au Yémen, où l'Arabie saoudite mène une coalition militaire régionale depuis 2015, a fait des dizaines de milliers de morts, et trois millions de déplacés, d'après les Nations unies. Il s'agit de «la pire catastrophe humanitaire actuelle» selon l'ONU. Récemment, des lignes de fractures sont apparues au sein même de la coalition, après la prise du palais présidentiel à Aden par le 10 août par des séparatistes soutenus par les Emirats arabes unis, au détriment du gouvernement appuyé par Riyad.

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